05/08/2018
Je paie très volontiers de justes impôts au roi ; mais il serait dur d’être dépouillé
... ou pire encore
Pour être dépouillé, c'est dépouillé !
« A Etienne-Noël Damilaville
Je prends le parti d’ennuyer mon frère de mes affaires temporelles. Je lui ai rendu compte de mes trois vingtièmes . C’est un passeport pour mes paquets, et le cahier ci-joint, adressé à M. Mariette, concerne un dixième ; ainsi je suis parfaitement en règle avec la poste.
Madame d’Argental eut la bonté de faire remettre chez M. de Courteilles un gros paquet pour mon frère, le 3è august. Je suppose qu’il l’a reçu, et que c’est de lui, dont il me parle dans sa lettre du 5è juillet, laquelle devait être datée du 5è august.
L’affaire du dixième est bien plus embarrassante que celle du vingtième. Je paie très volontiers de justes impôts au roi ; mais il serait dur d’être dépouillé d’une dîme qui appartient à ma terre depuis deux cents ans, par un prêtre que j’ai comblé de biens, et qui me fait sous main un procès dans le temps même qu’il conclut avec moi l’échange le plus avantageux, et que le roi le ratifie. Cette conduite sacerdotale touchera mon frère, et je me flatte qu’elle n’étonnera pas le corps des adeptes.
O Platon ! ô Anaxagore ! que dites-vous de mon vilain ? Vous dites sans doute : Ecr. l’inf.
13è auguste [1763] »
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