23/05/2019
La retraite où je vis ne me rend point insensible à ce qui peut intéresser l’État
... Mais dans quelle mesure l'Etat se soucie-t-il de moi ?
Du temps de Louis le Grand j'aurais eu tout de suite la réponse puisque l'Etat c'était lui . De nos jours c'est plus difficile d'avoir cette estimation, l'Etat n'étant plus qu'un énorme amas de politiciens et de fonctionnaires doués de pouvoir de bienveillance et de malignité dont ils jouent à l'envi, et avec lesquels il faut compter .
Les locataires potentiels ont des vues disparates à propos de la France ; quelle caution leur demander en prévision des dégâts ? resteront-ils irresponsables et impunis ?
« A François de Chennevières, Premier commis des bureaux de la guerre,et inspecteur
général des hôpitaux militaires
à Versailles
Aux Délices, 23è avril 1764
Mon cher ami, nous ne sommes pas assurément dans notre terre étrangère du nombre des citoyens qui se réjouissent de la mort de Mme de Pompadour . Nous lui avions obligation, et nous la regretterons tant que nous serons en vie ; sa mort vous privera du plaisir, ou de l'ennui que vous auriez eu de voir jouer Olympie à Versailles ; elle comptait de la faire représenter après Pâques . Cette perte aura vraisemblablement dérangé de plus grands projets . S'il y a quelque chose de nouveau vous me ferez grand plaisir de m'en instruire . La retraite où je vis ne me rend point insensible à ce qui peut intéresser l’État ; mais c'est surtout à mes amis que je m'intéresse, et vous et la sœur du pot vous nous serez toujours chers . Mme Denis et moi, nous vous embrassons de tout notre coeur . »
09:57 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.