28/10/2019
Les hommes sont presque tous paresseux et poltrons, à moins qu'une grande passion ne les anime
... Vous le savez mesdames, que ne ferait-on pas pour vous plaire !
Passionnés ? Peut-être ! Passionnants ? Eux seuls le croient .
« A Etienne-Noël Damilaville
7è septembre 1764 1
Mon cher frère, ne donnerez-vous pas un de ces quatre volumes diaboliques à frère Protagoras ? Nos philosophes devraient tous sentir qu'ils passent leur vie entre les renards et les tigres 2, et par conséquent s'unir ensemble et se tenir serrés .
C'est en Hollande qu'on a imprimé le petit ouvrage attribué à Saint-Evremond . Mais je ne pourrai de plus de dix semaines en avoir des exemplaires . Eh bien, cher frère, vous voyez que de tous les gens de lettres qui m'ont écrit que je n’avais pas assez critiqué Corneille, il n'y a que M. Blin de Sainmore qui ait pris ma défense . Soyons étonnés après cela que les philosophes nous abandonnent ! Les hommes sont presque tous paresseux et poltrons, à moins qu'une grande passion ne les anime . Adieu, vous êtes courageux, et n'êtes point paresseux ; non sic Thieriot, non sic 3. Mon cher frère écr l'inf. »
1 L'édition de Kehl fond une partie de cette lettre avec celle du 24 août 1764, suite à la copie Beaumarchais ; voir : http://www.monsieurdevoltaire.com/2014/08/correspondance-annee-1764-partie-29.html
2 Nouvelle variante de cette image animale appliquée aux jésuites et au jansénistes
3 Non pas de même .
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