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07/02/2020

en affaires je ne connais d’habileté que la franchise

... Aïe aïe aïe ! qu'on est loin, très très très loin de ça dans le monde des affaires tant commerciales que politiques . D'où l'encombrement des tribunaux et le pain bénit pour les avocats . La franchise, mon pauvre Voltaire ! et pourquoi pas de l'honnêteté tant qu'on y est ?!

 

 

« A Sébastien Dupont, Avocat au Conseil souverain d'Alsace etc.

à Colmar

Votre lettre du 1er décembre, mon cher ami, doit entièrement dissiper les alarmes de ma famille . J'en avais fait part à M. le comte de Montmartin, parce qu'en affaires je ne connais d’habileté que la franchise . Je mande aujourd'hui à M. de Montmartin que c'est vous qui avez dissipé tous mes doutes, et qui consommez la nouvelle négociation que j'ai l'honneur de faire avec Mgr le duc de Virtemberg . Je crois que cette nouvelle ne lui déplaira pas ; et que ce nouveau contrat que nous allons faire , sera l'époque de la confiance du prince en vous, et de votre considération dans sa cour . Il vous regardera comme un homme dont l'intelligence et la probité lui auront été utiles . Je vous prie donc, mon cher ami, de faire le contrat en vertu de la nouvelle procuration donnée par Mgr le duc de Virtemberg à M. Jeanmaire, et de le faire dresser avec toutes les clauses qui peuvent en assurer la stabilité . M. Jeanmaire se charge de payer vos honoraires, en attendant que je puisse venir vous marquer ma reconnaissance à Colmar , où je serai certainement au printemps prochain si je suis en vie . Je vous embrasse de tout mon cœur avec la tendresse de la plus inviolable amitié .

Voltaire.

À Ferney 8è décembre 1764.1 »

1 Dupont a porté sur la manuscrit : « Reçu le 22 » ; le retard est imputable à l'hiver .

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