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09/06/2020

Si quelque chose avait pu me rendre ma santé et me rajeunir, c'eût été la justice éclatante qu'on vient de rendre

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« A François Tronchin

Conseiller d’État

rue des Chaudronniers

à Genève

[vers le 18 mars 1765]1

Mme Denis, mon cher ami, est encore bien languissante, et moi je le suis davantage . Je pense, sous votre bon plaisir, que jeudi vous sera plus convenable . Si quelque chose avait pu me rendre ma santé et me rajeunir, c'eût été la justice éclatante qu'on vient de rendre à la respectable veuve Calas . J'ai reçu des lettres bien attendrissantes d'elle, de nos avocats, et de tous ceux qui se sont intéressés à une affaire si juste et si importante . La lettre écrite au roi et présentée par le doyen des maîtres des requêtes pour obtenir une pension en faveur des Calas et l'abolition de la détestable fête annuelle de Toulouse est un beau monument . Dieu soit loué ! Je vous embrasse bien tendrement . »

1 La requête en faveur des Calas permet de dater approximativement la lettre, ainsi que la rencontre proposée pour un jeudi, qui aura lieu le 21 . Voir à ce propos aussi les lettres du 21 mars 1765 à Mme Denis, et à François Tronchin .

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