24/09/2015
Vous avez retiré votre patrie des mains des Arlequins
... président Joe Biden ! E basta Trump !
Et bravo à Kamala Harris !
Mis en ligne le 19/11/2020 pour le 24/9/2015
« A Carlo Goldoni
Au château de Ferney en Bourgogne
24 septembre 1760 1
Signor mio, Pittore e Figlio della Natura, vi amo dal tempo ch'io vi leggo . Ho veduto la vostra anima nelle vostre opere . Ho dette : Ecco un uomo onesto, e buono, che ha purificato la scena italiana , che inventa colla fantasia, e scrive col senno . O che fecondita ! Mio signore, che purita ! E come lo stile mi pare naturale, faceto, ed amabile ! Avete riscattato la vostra Patria dalle mani degli Arlecchini . Vorrei intitolare le vostre Commedie : L'Italia liberata da' Goti . La vostra amicizia m'onora, m'incanta . Ne sono obbligato al sig. Senator Albergati ; et voi dovete tutti i miei sentimenti a voi solo .
Tengo l'edizione di Torino, et dio mio guardi da quella di Medebach . Vi auguro mio signore la vita la piu lunga, e la piu felice, giache non potete esser immortale come il vostro nome . Intendente di farmi un onore, e gia mi avete fatto il piu gran piacere .2
J'use, mon cher monsieur, de la liberté française en vous protestant sans cérémonie que vous avez en moi le partisan le plus déclaré, l'admirateur le plus sincère, et déjà le meilleur ami que vous puissiez avoir en France . Cela vaut mieux que d'être votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire
gentilhomme de la chambre du roi. »
1 Copie par Albergati ; on a suivi le texte de la copie ,en ajoutant la phrase Tengo […] Medebach, et le titre après la signature que donne seul le second manuscrit de la copie contemporaine de la bibliothèque nationale centrale de Florence .
2« Monsieur, peintre et fils de la Nature, je vous aime depuis le temps que je vous lis . J'ai vu votre âme dans vos œuvres . J'ai dit : Voici un homme honnête, et bon, qui a épuré la scène italienne, qui invente avec l'aide de l'imagination, et écrit avec l'aide du bon sens . Oh quelle fécondité ! Monsieur, quelle pureté ! Et comme votre style me paraît naturel, enjoué et aimable ! Vous avez retiré votre patrie des mains des Arlequins . Je voudrais intituler votre œuvre comique : L’Italie libérée des Goths .Votre amitié m'honore, m'enchante . J'en suis obligé à monsieur le sénateur Albergati ; et vous, vous ne devez mes sentiments qu'à vous seul . J'ai entre les mains l'édition de Turin, et Dieu me garde de celle de Medebach . Je vous souhaite monsieur la vie la plus longue, et la plus heureuse, puisque vous pouvez être immortel comme votre nom . Vous prétendez me faire un honneur, et vous m'avez déjà fait le plus grand plaisir . »
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