18/03/2021
Vos sentiments m'ont paru aussi purs que les miens
... Oui, Mme Corinne Masiero, vous avez osé agir . De sombres abrutis vous poursuivent en justice pour "exhibition sexuelle" ! Que ces minus habens, hommes et femmes hypocrites, restent avec leurs oeillères, l'échine pliée, tartuffes : "cachez ce sein que je ne saurais voir !" , censeurs à n'en pas douter de "L'origine du monde", incapables de reconnaitre le courage .
https://www.vanityfair.fr/actualites/articles/corinne-mas...
Mme Masiéro, m... à ceux qui n'ont vu en vous qu'un sexe "dérangeant"
« A Jean-André De Luc
22 novembre 1765
J'ai lu monsieur les papiers que vous m'avez fait l'honneur de m'envoyer . Ils m'ont paru écrits avec sagesse, autant qu'avec clarté . J'ose penser qu'il ne serait pas difficile de concilier les esprits sur les points qui sont discutés dans ces mémoires . L'objet le plus important si je ne me trompe et qui semble rencontrer des difficultés insurmontables est le droit auquel on a donné le nom de négatif . La médiation n'a voulu sans doute ni avilir l'autorité du Conseil ni enchaîner la liberté des citoyens . Tout l'esprit de vos lois consiste dans le maintien de ces deux objets .
Hier après votre départ de Ferney je fis lire les articles de la médiation à l'avocat qui avait dîné avec nous . Il trouva sans hésiter que la lettre de la loi n'était pas en faveur des représentants . Il faut donc trouver quelque tempérament qui concilie la lettre et l'esprit . J'ai été fort surpris que dans sept cents citoyens vous ne puissiez pas compter trois jurisconsultes . Peut-être y a-t-il un remède à cette étrange disette . Je vous proposerai mes faibles idées 1 la première fois que j'aurai l'honneur de vous entretenir . Vous savez que je n'ai et ne puis avoir en vue que le bien public . Vos sentiments m'ont paru aussi purs que les miens . Vous m'éclairerez beaucoup mais vous ne pourrez guère augmenter l'envie que j'ai de voir votre République tranquille et heureuse non plus que les sentiments d'estime que vous m'avez inspirés.
Permettez-moi d'y joindre ceux de l’amitié sans cérémonie . Votre très humble et très obéissant serviteur .
V. »
1 Ces « faibles idées » se trouvent dans « Propositions à examiner pour apaiser les divisions de Genève », puis « Réflexions sur les moyens proposés pour apaiser les troubles de la ville de Genève ».
Sur cette affaire voir Fernand Caussy : « Voltaire pacificateur de Genève » dans la Revue politique et littéraire : Revue bleue, 4 janvier 1908 : voir page 13/36 (page 9 du document) : https://www.retronews.fr/journal/la-revue-politique-et-litteraire/04-janvier-1908/2057/4394725/13
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