29/04/2021
Ma belle voisine que je ne vois jamais, mon cher pâté dont je ne tâte point
... Voilà un mot affectueux qui va faire supposer que Volti est végan . Heureusement il n'en est rien , pas plus que ceux qui disent aimablement "mon chou" à leur partenaire s'abstiennent de toucher au jambon-beurre et aux tripes à la mode-qui-leur-plait . Remplacer "pâté" par "pet-de-nonne" pour ceux qui préfèrent le sucré , ou double-cheese-kebab-frites pour les moins raffinés, et je suis à peu près sûr que la relation n'ira pas au delà de l'énoncé de la dernière syllabe , d'autant plus s'il s'agit d'un.e anorexique .
Mes chers farçons , je vous salue !
Pour respecter la parité, il existe aussi en version sucrée
« A Marie-Jeanne Pajot de Vaux, Maîtresse
des comptes
à Lons-le-Saunier
Franche-Comté
Ma belle voisine que je ne vois jamais, mon cher pâté dont je ne tâte point 1, nous nous intéressons tous très vivement à la santé de monsieur François ; et en qualité de parrain j'ai des sentiments encore plus vifs que le reste de la maison ; la mère et le fils me sont extrêmement chers . Je vieillis et m'affaiblis considérablement ; je serais fâché de mourir sans avoir revu la mère aimable de François, ayez soin de l'une et de l'autre ; présentez mes sincères obéissances à vos deux maris ; le froid est extrême à Ferney, et nous n'avons pas de si beaux bois que vous . Vivez heureuse, et honorez toujours Papa de vos bontés .
8è janvier 1766 à Ferney . »
1 Voir lettre du 18 septembre 1765 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/01/15/il-est-avec-l-attachement-le-plus-respectueux-votre-tres-hum-6291137.html
09:42 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.