20/05/2021
Il est allé voir à Lausanne son père, qui se meurt d’une maladie contagieuse qui désole notre pauvre pays. Il risque beaucoup dans ce voyage, mais je ne puis empêcher un fils d’aller prendre soin de la vie de son père
... Combien d'entre nous ont-ils eu ce même souci lancinant en subissant le confinement édicté par la cellule de crise ? Protéger les plus fragiles, bien sûr, mais n'être pas capables d'en assurer les moyens en gardant des relations en tête-à-tête, désespérant ! Comme il est touchant ce Voltaire qui s'inquiète .
Mieux ? ou aussi bien que l'ouverture des bistrots ?
« A Etienne-Noël Damilaville
2 février 1766 1
Mon cher ami, me voilà bien embarrassé. Je n’ai point Wagnière. Il est allé voir à Lausanne son père, qui se meurt 2 d’une maladie contagieuse qui désole notre pauvre pays. Il risque beaucoup dans ce voyage. J’en suis très-inquiet, mais je ne puis empêcher un fils d’aller prendre soin de la vie de son père. Voici des papiers très importants sur l’affaire de Sirven, pour le généreux M. de Beaumont. Je n’ai actuellement ni le temps ni la force de lui écrire. Je vous supplie de lui dire à quel point va mon enthousiasme pour lui ; c’est précisément le même que je me sens pour vous. »
1 Copie contemporaine de Darmstadt B. qui donne par erreur 26 février 1766 et pas de destinataire .
2 Les archives cantonales vaudoises de Lausanne enregistreront l'enterrement de Jean-Marc Vuagnières du 26 février 1766 au cimetière Saint-François .
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