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03/07/2021

ce n’est pas des roués, mais des fous, que je vous entretiendrai aujourd’hui. De quels fous ? m’allez-vous dire

... Ceux qui refusent la vaccination anti-Covid !

Que dire des soignants qui sont dans le camp des opposants ? Pourquoi trouver liberticide l'obligation de se faire vacciner ? Il s'agit de santé publique, tout doit être fait pour éradiquer le virus dans les plus grandes proportions . Qui se souvient de l'obligation faite à tout le personnel médical de se faire vacciner contre l'hépatite B ? Ce qui fut fait sans hurler "la liberté est morte", le sens de la responsabilité étant encore respecté . Autre temps, autres moeurs, on ne demandait pas aux politiciens ni aux syndicalistes d'avoir un pouvoir décisionnaire en matière médicale  .

Le virus ne passera pas par moi !

Pour info :

https://professionnels.vaccination-info-service.fr/Recomm...

Vie De Carabin on Twitter: "Les anti-vaccins 3/3 D'autres BD d'un étudiant  en médecine sur @VieDeCarabin… "

 

Un p'tit coup de gueule de Pierre Perret  ( à réactualiser ) : https://www.youtube.com/watch?v=zA2JjodD6IU

 

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

29è mars 1766

Mes divins anges, ce n’est pas des roués, mais des fous, que je vous entretiendrai aujourd’hui. De quels fous ? m’allez-vous dire. D’un vieux fou qui est Pierre Corneille, petit-neveu, à la mode de Bretagne, de Pierre Corneille, et non pas de Pierre Corneille auteur de Cinna, mais sûrement de l’auteur de Pertharite, qui n’a pas le sens commun.

Nous avions toujours craint, Mme Denis et moi, sur des notions assez sûres, qu’il ne sût pas gouverner la petite fortune qu’on lui a faite avec assez de peine. Figurez-vous, mes anges, qu’il mande à sa fille qu’elle doit lui envoyer incessamment cinq mille cinq cents livres pour payer ses dettes. M. Dupuits est assurément hors d’état de payer cette somme ; il liquide les affaires de sa famille ; il paye toutes les dettes de son père et de sa mère ; il se conduit en homme très sage, lui qui est à peine majeur ; et notre bonhomme Corneille se conduit comme un mineur. Nous vous demandons bien pardon, mes chers anges, Mme Denis, M. Dupuits, et moi, de vous importuner d’une pareille affaire ; mais à qui nous adresserons-nous, si ce n’est à vous, qui êtes les protecteurs de toute la Corneillerie 1? Non-seulement Pierre a dépensé en superfluité tout l’argent qu’il a retiré des exemplaires du roi, mais il a acheté une maison à Évreux, dont il s’est dégoûté sur-le-champ, et qu’il a revendue à perte. Il m’a paru fort grand seigneur dans le temps qu’il a passé à Ferney ; il ne parlait que de vivre conformément à sa naissance, et de faire enregistrer sa noblesse, sans savoir qu’il descend d’une branche qui n’a jamais été anoblie, et qu’il n’y a plus même de parenté entre sa fille et le grand Corneille. Il n’avait précisément rien quand je mariai sa fille : il a aujourd’hui quatorze cents livres de rente, et les voici bien comptées .

Sur M. Tronchin

600 livres

Pensions des fermiers généraux

400 ''

Sa place à Évreux

160 ''

Sur M. Dupuits

240 ''

Total

1400 livres

 

S’il avait su profiter du produit des exemplaires du roi, il se serait fait encore 500 livres de rente ; il aurait donc été très à son aise, eu égard au triste état dont il sortait.

Comment a-t-il pu faire pour 5 500 livres de dettes sans avoir la moindre ressource pour les payer ? Il a acheté, dit-il, une nouvelle maison à Évreux : qui la payera ? Il faudra bien qu’il la revende à perte, comme il a revendu la première. Il doit à son boulanger deux ou trois années. Vous voyez bien que le bonhomme est un jeune étourdi qui ne sait pas ce que c’est que l’argent, et qui devrait être entièrement gouverné par sa femme, dont l’économie est estimable. On pourra l’aider dans quelques mois ; mais pour les 5,500 livres qu’il demande, il faut qu’il renonce absolument à cette idée, plus chimérique encore que celle de sa noblesse.

Mes anges ne pourraient-ils pas avoir la bonté de l’envoyer chercher, et de lui proposer de se mettre en curatelle sous sa petite femme ? Il se fait payer ses rentes d’avance, dépense tout sans savoir comment, mange à crédit, se vêtit à crédit, et cependant il n’est point interdit encore. Pardon, encore une fois, de ma complainte ; notre petite Dupuits est désespérée ; sa conduite est aussi prudente que celle de son père est insensée. Agésilas, Attila, et Suréna, ne sont pas des pièces plus mal faites que la tête du jeune Pierre.

Respect et tendresse. 

V.»

1 Néologisme amusant du style historiographerie, déjà vu .

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