28/04/2023
il n'y a jamais eu de cérémonie qui ne fût suivie d'un grand dîner
... Pour Charles III, végétarien, qu'auront-ils au menu ? Une quiche ! ce qui est tout à fait raccord avec ce qu'on pense de ce vieux machin couronné sur le tard . Son choix : des épinards . On est pourtant loin de Popeye , même si Camilla de son côté n'est pas sans rappeler la beauté d' Olive Oyl : https://www.youtube.com/watch?v=smf1CEvoVKE&ab_channe...
https://www.slate.fr/story/245417/couronnement-charles-iii-different-predecesseurs-elizabeth-ii
« A Jacques Lacombe
J'ai parlé à M. Laurent, monsieur,il est comme vous savez l'auteur de L'Ingénu . Il m' a paru très fâché de toutes les fautes qui fourmillent dans son Huron .
Premièrement, dans la seconde édition de Lausanne, page 32 : que si en effet monsieur l'Ingénu son neveu n'avait pas eu le bonheur de naître en Basse-Bretagne, il n'en avait pas moins d'esprit . Il y a dans l'original : que si en effet M. l'Ingénu n'avait pas eu le bonheur d'être élevé en Basse-Bretagne . En effet il est dit plus haut qu'on l'avait emmené à l'âge de deux ans. Une telle faute est capable de décrier un Huron à tout jamais .
2° On a toujours mis la reine de Candace au lieu de la Reine Candace .
M. Laurent , ci-devant capucin, auteur du Compère Matthieu , est un grand théologien qui sait que Candace était le titre des reines d’Éthiopie comme Pharaon était le titre des rois d’Égypte .
3° Page 52 : comme il n'y a jamais eu de cérémonie qui ne fût suivie d'un grand dîner . Cela n'est pas français, à ce que dit M. Laurent ; il faut : Comme il n'y eut jamais de cérémonie .
4° Page 71 : aux empressements de cet amant terrible . Il y a deux fois terrible dans cette page, cela choque beaucoup l'oreille délicate de l'auteur du Compère Matthieu . Il y a dans l'original : de cet amant redoutable .
5° Page 80 : le baignèrent de larmes de tendresse . L'original porte : le baignèrent de larmes de joie et de tendresse .
6° Page 3 de la seconde partie : florissante depuis cinq cents siècles . L'éditeur s'est trompé d’environ quarante-cinq mille ans . Il doit y avoir : depuis plus de cinquante siècles au moins .
7° Page 17 , il y a une ligne et demie répétées, et on a oublié à la fin de la page la réflexion très sensée que fait l'Ingénu sur l’Émilie de Cinna . La voici :
Je suis fâché pourtant , dit-il, que cette brave fille reçoive tous les jours des rouleaux de l'homme qu'elle veut faire assassiner ; je lui dirais volontiers ce que j'ai lu dans les Plaideurs : Eh ! Rendez-donc l'argent .
8° page 38, il y a un galimatias incompréhensible : Nous voici tous les deux dans les fers sans pouvoir la demander .
Il est impossible d'imaginer ce que cela veut dire . Le texte porte : Nous voici tous deux dans les fers sans savoir qui nous y a mis, sans pouvoir même le demander .
9° Page 116 : La surprise et la douleur remplissent son âme . Il y a dans l'original : saisissent son âme, parce que le mot remplir se trouve à la ligne suivante .
M. Laurent quoique demeurant à Utrecht 1, est fort délicat sur la langue française .
Voyez, monsieur, si vous pouvez réparer toutes ces injustices faites à M. Laurent et à la famille de Kerkabon .
J'oubliais encore une faute essentielle qui se trouve au premier tome, page 35 . Le baillif présenta à Mlle de Saint-Yves un grand nigaud de fils.
Remarquez que le baillif était déjà parti, et qu'ainsi il y a un contresens capable de faire mourir M. Laurent de douleur . Le texte porte : Le baillif avant de prendre congé, etc.
Au reste, au lieu de mettre des lettres initiales au nom du Saint-Pouange, il n'y a qu'à mettre le marquis de Ménange ; cela déroute encore plus et est plus agréable au lecteur . Vous devriez bien, monsieur, faire une jolie petite édition qui sera fort bien reçue en Basse-Bretagne .
16è septembre [1767].
1 Du Laurens, qui vécut à Utrecht .
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