06/07/2009
Vous avez une femme aimable ; de jolis enfants. Soyez heureux
D'abord grosse bise à loveVoltaire !! http://www.monsieurdevoltaire.com/article-33470585.html
Volti nous parle d'amitié, d'amour ...
Voyez le résultat !
C'est le grand amour, non ?
Arbeit macht frei ! comme disait l'autre affreux moustachu !!
Aber Arbeit trop prenant avec vie privée quand jours pas dépasser 24 heures. Privé de blog, je suis. Tricard du clavier...
Up to date, I can write some petites bétises.
Mais avant les bétises, ou plutôt à la place,(ça vaut mieux), je vous dis mon plaisir à l'écoute d'un claveciniste qui est venu nous régaler ce vendredi 3 juillet au château de Volti.
Kenneth Weiss, US made , but francophone et d'une simplicité et amabilité remarquables .
Il nous a régalés des Variations Goldberg, écrites pour le clavecin par J-S Bach, et que je n'appréciais jusqu'à présent que dans l'interprétation de Glenn Gould (-pianiste félé génial-).Désormais je vais avoir l'embarras du choix ...
Si jamais vous avez la chance de pouvoir assister à l'un des ses concerts, allez-y !!
Tintin avait le choix entre Dupont ou Dupond, policiers à semelles de plomb et idées courtes, "je dirais même plus", à idées courtes et semelles de plomb.
Volti lui correspond avec un Dupont avocat qu'il apprécie, d'autant plus qu'il a "une femme aimable" ? (oubliez ceci, je suis doué d'une mémoire en trou de serrure !).
Il vient de se séparer de Cosimo Alessandro Collini, florentin et secrétaire qui s'est usé les doigts pour lui et va continuer par une carrière paléontologique. Que d'os, que d'os ; serait-ce ceux de Volti qui l'auraient inspiré pour cette matière ?
« A Sébastien Dupont,
Avocat au Conseil Souverain, Alsace à Colmar.
Mon cher ami, il est vrai que l’homme en question [Collini]
s’est conduit avec ingratitude avec ma nièce et moi qui l’avions accablé d’amitiés et de présents. J’ai été obligé de le renvoyer [Collini s’était plaint en mars à Dupont du « dur esclavage » où V* le tenait : « homme dont il est le barbouilleur » ; Collini revendique la séparation, selon lui due, entre autre, à la jalousie de V* sur une certaine intimité entre Collini et Mme Denis qui aurait demandé son renvoi , ayant appris sa liaison avec une femme recueillie aux Délices par une lettre à celle-ci montrée par une servante ; elle contenait des « badinages et des plaisanteries » et nommait Mme Denis, qu’il appelait parfois « la louche ouvrière » ; V* offrira argent et recommandation et restera en correspondance jusqu’à sa mort avec Collini qui quitta Genève le 12 juin]. Je ne me suis jamais trompé sur son caractère [en mai, il écrivait encore : « Florentin très aimable, très bien né , qui mérite mieux que moi d’être de l’Académie de la Crusca. »]; et je sais combien il est difficile de trouver des hommes.
Je vous avoue que j’en prendrais bien volontiers un de votre main. Mais j’ai toute ma famille auprès de moi [Mme de Fontaine depuis le 8 juin], et un très grand nombre de domestiques, de sorte qu’il ne me reste pas un logement à donner [Wagnière, au service de V* est là ; la première lettre de sa main est du 3 septembre]. Mme Denis vous fait les plus tendres compliments. Je vous prie mon cher ami, de ne nous pas oublier auprès de M. et Mme de Klinglin.
Je vous plains toujours d’être à Colmar et en vous regrettant je me sais bon gré d’être aux Délices. Je ne connais en vérité d’autre chagrin que celui d’être séparé de vous. Vous avez une femme aimable ; de jolis enfants. Soyez heureux, s’il est possible de l’être. Je vous embrasse tendrement.
Voltaire
Aux Délices 6 juillet 1756. »
Académie de la Crusca : http://fr.wikipedia.org/wiki/Accademia_della_Crusca
17:36 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, collini, dupont, denis, fontaine, délices