18/12/2008
Milliard, j’ai dit milliard ? Comme c’est le bazar !
Citation toute chaude, sortie du four à fadaises, dans le domaine " je parle et je me comprends, tant pis si vous n’arrivez pas à suivre mes pensées élevées, bandes de nazes !" - : « On ne peut pas continuer à sortir des milliards qui finiront par nous coûter cher » dixit M. de Villepin ce matin sur France Inter .
Plus tristounet pour ceux qui crèvent de faim ou de maladie, « les USA ont dépensé plus de cent milliards de dollars pour la guerre d’Irak en pure perte » dixit un journaliste de RSR ce même matin.
Commencer la journée en entendant parler de milliards d’euros ou de dollars voués à l’inutile ou au désastre et la destruction m’incite à sonder le fond de mon porte-monnaie pour voir si quelques miettes de ces pactoles ne s’y trouveraient pas . Et devinez quoi ? Rien, nada, nichts, que pouic, que dalle ! J’ai du louper le jour de distribution, trop occupé à travailler pour pouvoir me trouver sous la bonne goulotte .
Riez, dansez banquiers ! Comme toujours on ne prête qu’aux riches, aux pauvres malheureux qui risquaient sans cela de gagner un peu moins qu’espéré .
Plaignons aussi les firmes automobiles qui voient leurs ventes en chute libre : depuis quand la voiture, d’un prix déraisonnable, fait elle partie des objets à renouveler sans cesse ? Quoi d’étonnant ? Quoique détonant !
Je me consolerai ce soir en partageant un repas dit de Noël (et oui, camarades syndiqués, surfeurs du Net et bloggers impénitents) avec l’équipe du château de Voltaire.
Deux lettres non datées de notre SDF adressées à une femme qui défraya un peu la chronique au XVIIIème siècle .
« A Charlotte –Sophie von Altenburg, comtesse Bentinck
On fait courir ici la lettre de Koenig ; elle fait autant de bruit qu’Akakia et peut avoir des suites aussi affreuses. La personne à qui vous l’avez confiée a montré la pièce à Maupertuis. Il n’y a pas un moment à perdre. Il faut en retirer tous les exemplaires ou je suis perdu.
V.
Potsdam , Décembre 1752 »
On sent le pain grillé mon cher touche à tout !
« A Charlotte-Sophie von Altenburg, comtesse Bentinck
Il n’est pas question de retirer l’exemplaire des mains du prince Henri [frère de Frédéric II]. Cela n’est pas possible, mais le prince Eugène de Virtemberg peut au nom de son frère [Louis-Eugène prince de Wurtemberg] le conjurer de ne le montrer à personne, et de n’en donner aucune copie. Vous pouvez retirer les copies que vous avez données. Je vous le demande à genoux. Le roi ne veut qu’un prétexte. Il a pris celui-là. Vous sentez bien que Maupertuis n’est pas dans son cœur la raison de cette persécution horrible. J’ai vu hier M. le chevalier de La Touche. Tachez de le voir et lui bien mettre dans la tête l’opprobre de tout ce procédé. Si vous croyez que Mme Marschall [fille de Podewils, amie de la comtesse] puisse engager son père à adoucir le roi en général, ce sera beaucoup.
V.
Potsdam, fin décembre 1752 »
« Calimero » (pourquoi tout le monde me persécute ?) fait appel aux femmes pour sa défense . Il sait bien leur pouvoir, il connait aussi son succès auprès d’elles. Heureux persécuté !!
Si vous voulez en savoir plus sur la comtesse salvatrice, et croyez -moi elle vaut le détour voir :
http://www.amazon.fr/Voltaire-grande-amie-Correspondance-...
11:24 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : voltaire, bentinck, milliard, villepin, usa, frédéric, femme