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08/06/2009

nous choisirons un autre petit couvent puisque vous voulez bien prendre le voile avec moi, et recevoir ma bénédiction

Allez, je ne recule devant aucun sacrifice, juste pour vous montrer mon immense désarroi, ma grande détresse : il n’y a plus de gabonais au numéro que vous avez demandé !

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Couple à la Dubout ! Non? Alors, Laurel et Hardy ! Non ? Pardon madame, vous me rappelez Marie-Thérèse d'Autriche ; comprenne qui sait (qui a visité le chateau de Voltaire, sait ).

Oh ! Dieu, O-dieux, O-mar Bongo l’inamovible a cassé sa pipe ! Guerre de succession possible, ce mortel profiteur ayant gardé seul les rênes du pouvoir ; qui l’aime le suive ?

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Roland Garros , lui , a vu naitre un dieu helvétique, donc neutre, Roger Federer qui ne lance que des balles jaunes en caoutchouc velu .Sans danger pour les mortels que nous sommes.

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«  A Marie-Louise Denis

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                            Je pars dans le moment, ma chère enfant. Je passerai deux jours à Senones [il y restera 3 semaines] avant d’arriver à Plombières. Vous ne connaissez pas l’abbé de Senones. C’est un  bénédictin de quatre-vingts ans, [né en 1672, en fait] qui a une bibliothèque de trente mille volumes, c’est dom Calmet. Avez-vous entendu parler de dom Calmet et de la Bible ? Il l’a commentée en quatorze tomes que j’ai dans notre cabinet de livres [Dissertations tirées du commentaire de dom Augustin Calmet. La Sainte Bible en latin et en français, 1750, 14 vol in-4°], et que vous pourriez fort bien vendre. L’auteur ni l’ouvrage ne sont trop faits pour vous. Mais je serai bien à mon aise dans la bibliothèque de Senones qui est une des plus belles du royaume. Je me ferai deux jours bénédictins, après quoi je viendrai vous attendre dans Plombières dont le séjour me serait insupportable sans vous. Croiriez-vous que je ne pars point de Colmar sans quelque regret ? Ma mauvaise réputation m’avait d’abord attiré un petit camouflet de la part de la Sainte Église, mais tous les honnêtes gens du pays ont bien réparé ce scandale.

 

 

                            Je vous prie, ma chère enfant, de m’écrire à Plombières avant votre arrivée et de me donner vos ordres, je n’ai rien à ajouter aux prières que je vous ai faites. Je suis toujours très indigné du titre de Colmar dont on a noirci cette nouvelle édition de cette maudite prétendue Histoire universelle. Il n’y a point de libraire qui ne hasardât de faire brûler un auteur pour gagner un écu. J’aimerais bien mieux que Lambert songeât à faire une édition honnête de mes petites œuvres [V* pensait que cette édition était faite par Lambert et le lui reproche le 1er juin ; en réimprimant l’édition Néaulme, Lambert met l’errata insuffisant donné à la hâte par V* ; il est dit que « le titre porte à Colmar, et qu’elle a été imprimée sous les yeux de l’auteur » ; V* le prie donc « de faire que cette fausseté soit supprimée »]. Je serais un peu consolé si vous pouviez mettre cette affaire en train avant votre départ. Quelle pitié de ne se voir qu’aux eaux dans un trou malsain où l’on dit que l’on va pour sa santé. Sachez, Héloïse, que sans vous Abélard se ferait moine à Senones pour six mois au moins, mais nous choisirons un autre petit couvent puisque vous voulez bien prendre le voile avec moi, et recevoir ma bénédiction. Je renonce au monde, et je ne suis qu’à vous.

 

 

 

                            V.

                            A Colmar 8 juin 1754

 

 

J’ai reçu en montant en carrosse votre lettre qui m’interdit Plombières [Maupertuis et La Condamine vont eux aussi à Plombières]. Je vous manderai ma marche, et ensuite, j’attendrai vos ordres. Adieu ma chère enfant.

 

                   9 juin

 

                   Je renvoie cette lettre à Colmar. »

 

 

 

 

 

"Quelle pitié de ne se voir qu’aux eaux dans un trou malsain où l’on dit que l’on va pour sa santé " : j'espère que cette phrase ne sera pas reprise par la Sécu qui rechigne tant et plus pour prendre en charge les soins en station thermale, et qu'elle ne sera pas prise au premier degré -trou malsain- par les dites stations. Etant proche de Divonne-les-Bains, station spécialisée dans les soins aux nerveux, je peux certifier qu'au moins celle-ci n'est pas un "trou", juste le bout du monde, ou plus simplement le bout oriental du Pays de Gex (oriental à double titre, géographiquement et par  les émirs et princes du pétrole qui y ont leurs résidences secondaires somptueuses ! ).

 

 

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