26/07/2009
je ne suis ni mandarin ni jésuite, et je peux très bien être ridicule
Je vais faire en sorte de mériter toutes les louanges qu'une belle lyonnaise voltairienne m'adresse .
Venez nombreux au Château de Voltaire, aujourd'hui et tous les jours (sauf lundi ).
Aujourd'hui est un beau jour pour se distraire .
Le maillot jaune est ici, le maillot jaune de la liberté et de la tolérance.
Allez Volti, tu es le meilleur ...http://www.youtube.com/watch?v=VDt1poFpWmM ...coureur ?
Il fut un temps ....
« A Charles –Augustin Ferriol, comte d’Argental ,
Conseiller d’honneur du Parlement, à Plombières, et s’il n’est plus à Plombières, renvoyez rue de la Sourdière à Paris
et Jeanne –Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d’Argental
Anges,
Je ne peux me consoler de vous avoir quittés qu’en vous écrivant. Je suis parti de Plombières pour la Chine.[L’orphelin de la Chine, commencé en Prusse] Voyez tout ce que vous me faites entreprendre. O Grecs que de peines pour vous plaire ! Eh bien ! me voila Chinois puisque vous l’avez voulu. Mais je ne suis ni mandarin ni jésuite, et je peux très bien être ridicule. Anges, scellez la bouche de tous ceux qui peuvent être instruits de ce voyage de long cours. Car si on me sait embarqué, tous les vents se déchaineront contre moi. Mon voyage à Colmar était plus nécessaire, et n’est pas si agréable. Il n’y a de plaisir qu’à vous obéir, à faire quelque chose qui pourra vous amuser. J’y vais mettre tous mes soins, et je ne vous écris que ce petit billet parce que je suis assidu auprès du berceau de l’orphelin. Il m’appelle et je vais à lui, en faisant la pagode. J’ignore si ce billet vous trouvera à Plombières. Il n’y a pas que le président qui puisse y faire de vers [le président Ruffey qui écrivit une Histoire lyrique des eaux de Plombières pour l’année 1754 ; V* transmet à la comtesse Bentinck la vie de Plombières : « Toute la cour de France y était. On se crevait de bonne chère, on jouait, cela s’appelle prendre les eaux. »]. Moi je n’en fais que dans la plus profonde retraite. Et quand c’est vous qui m’inspirez. Dieu vous donne la santé, et que le King-Tien [=adorez le ciel] me donne de l’enthousiasme, et point de ridicule. Sur ce je baise le bout de vos ailes.
V.
A Colmar 26 juillet 1754. »
Bilan de la journée que nous espérions de forte affluence :
"mais où sont passés les touristes ?",
"quels chemins ont -ils pris ?",
"n'y aurait -il plus que les étrangers qui s'intéressent à Volti ?"
"pourquoi le CMN traine-t-il pour nous fournir les documents d'appel pour que nous ayions un minimum de publicité ?"
"pourquoi tant de haine ?" : je me sens l'âme de Calimero ce soir...
Demain sera plus gai ...
20:01 | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : voltaire, argental, chine, orphelin
Commentaires
Je suis bien lyonnaise et voltairienne dans l'âme ; oui, je vous encense comme guide parce que j'ai eu la chance de vivre une visite en direct...
Quant à l'autre adjectif ... ne dit-on pas que la beauté est dans l'oeil de celui qui regarde ?
En tout cas, merci du compliment. :)
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Personnellement je préfère venir au château lorsqu'il n'y a pas grand monde, donc les quelques visiteurs/ses que vous avez en ce moment repartiront sûrement comblés/ées par leur visite et leur journée.
Il est vrai aussi que Ferney-Voltaire n'est pas très facile d'accès (à moins que vous n'ayez une astuce pour m'indiquer un train Lyon-Ferney, en peu de temps) ; sinon, je viendrais bien à Bicyclette ... mais il me faudra de longs jours pour arriver jusqu'à vous. :)
Écrit par : lovevoltaire | 27/07/2009
Bonsoir James,
Je reviens sur mes dires d'hier car j'ai réfléchi entre temps... (oui, oui, cela m'arrive de temps à temps...) sur le manque de visiteurs au château.
Je suis à peu près sure que si Volti "revenait" à Ferney, dans la chapelle qu'il avait reconstruite, pour son repos éternel, bien des gens viendraient s'y recueillir... (parce que le Panthéon... surtout en face de qui vous savez... Bof !) d'autant plus que c'était son désir à lui, de reposer à Ferney.
Qu'en pensez-vous ? Suis-je utopique ?
Écrit par : lovevoltaire | 28/07/2009
Utopique ? Oui, mais c'est loin d'être un défaut.
Sur ce sujet précis, je me permets pour une fois d'être moins terre à terre et aussi idéaliste ; nous avons devant nous, autour de nous, sous nos pas et sur nos têtes une réalisation qui lui a tenu à coeur : son château, un espace où il a fait claquer ses talons, où il a rit et souffert . Je préfère avoir l'enveloppe-château du Volti vivant, avec un beau cadre (pour une fois non doré!) naturel ; son tombeau fernésien est vide ? C'est la preuve qu'il n'est pas mort ! Non ?
Souvenez-vous de ces mots du marquis de Villette "son esprit est partout".
Le mien vous souhaite de continuer à vivre votre passion, loveV.
Écrit par : james | 30/07/2009
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