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14/01/2010

O malheureux mortels! ô terre déplorable!

Ceux qui me lisent parfois, qui me relisent,  s'en sont peut-être (du moins je l'espère ) rendu compte : je peux être un parfait couillon, limite con (c'est vous qui voyez ! ). Circonstances atténuantes : je tente de me soigner avec l'un des meilleurs médecins : Voltaire .

Je disais donc, que dans ma grande anerie, j'ai parlé hier trop longtemps d'un évènement comme il s'en passe à chaque seconde dans le monde : une naissance, qui n'avait de remarquable que la nature "people" des parents . Passons...

Dans la même note juste quelques mots pour Haïti ! Vous le voyez, je perds parfois le sens des proportions, ou est-ce un vieux réflexe de survie ?

Je vous conseille , que dis-je, je vous conjure de lire et comprendre ce que Voltaire a écrit suite au désastre du tremblement de terre qui détruisit Lisbonne le 1er novembre 1755 . Suivez ce lien , réactualisez votre vision du monde s'il en est besoin !

http://athena.unige.ch/athena/voltaire/volt_lis.html

 

Extrait , premiers vers du poème :

POEME
SUR LE DESASTRE DE LISBONNE

 

OU EXAMEN DE CET AXIOME:
"TOUT EST BIEN"

 

 

   O malheureux mortels! ô terre déplorable!
O de tous les mortels assemblage effroyable!
D'inutiles douleurs éternel entretien!
Philosophes trompés qui criez: "Tout est bien"
Accourez, contemplez ces ruines affreuses
Ces débris, ces lambeaux, ces cendres malheureuses,
Ces femmes, ces enfants l'un sur l'autre entassés,
Sous ces marbres rompus ces membres dispersés;
Cent mille infortunés que la terre dévore,
Qui, sanglants, déchirés, et palpitants encore,
Enterrés sous leurs toits, terminent sans secours
Dans l'horreur des tourments leurs lamentables jours!
Aux cris demi-formés de leurs voix expirantes,
Au spectacle effrayant de leurs cendres fumantes,
Direz-vous: "C'est l'effet des éternelles lois
Qui d'un Dieu libre et bon nécessitent le choix"?
Direz-vous, en voyant cet amas de victimes:
"Dieu s'est vengé, leur mort est le prix de leurs crimes"?
Quel crime, quelle faute ont commis ces enfants
Sur le sein maternel écrasés et sanglants?

 

Je n'ai rien contre ceux qui ont la foi en dieu(x), mais je crains que quelques sectes ne profitent de ce terrible évènement et que quelques aigrefins ne tirent profit de la peur qui en découle .

Ah ! tremblez vous qui croyez à une divinité vengeresse ! Et n'oubliez pas votre obole au gourou -loup-garou qui vous promet le paradis !!!

 gourou.jpg

 

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