10/09/2010
Je n'ai point perdu une maîtresse, j'ai perdu la moitié de moi-même
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"Je vais revoir ma charmante maîtresse" extrait de Le Devin du village, oeuvre de celui qui allait devenir un adversaire réputé de Volti, JJ Rousseau (et j'en demande pardon à Mlle Wagnière ) : http://www.deezer.com/listen-4080435
« A Marie-Louise Denis
rue du Bouloir à Paris.
A Lunéville ce 10 septembre [1749]
Ma chère enfant, je viens de perdre un ami [1] de vingt ans. Je ne regardais plus il y longtemps Mme du Châtelet comme une femme [2], vous le savez, et je me flatte que vous entrez dans ma cruelle douleur. L'avoir vue mourir, et dans quelles circonstances ! et par quelle cause ! cela est affreux. Je n'abandonne pas M. du Châtelet dans la douleur où nous sommes l'un et l'autre. Il faut aller à Cirey, il y a des papiers importants. De Cirey je reviens à Paris vous embrasser et retrouver en vous mon unique consolation et la seule espérance de ma vie.
V. »
1 A Mme du Deffand, le même jour : « Je viens de voir mourir ... une amie de vingt ans. » et à Frédéric le 15 octobre : « ... un ami de vingt-cinq années, un grand homme ... »
2 Le 23 à d'Argental : « Je n'ai point perdu une maîtresse, j'ai perdu la moitié de moi-même, ... une amie de vingt ans que j'avais vue naître. »
Pour rester fidèle à Volti qui faisait succéder le rire aux larmes :
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