05/10/2011
Concluons que les femmes valent mieux que les hommes
Mme de Staël reprendra cette affirmation : "Les femmes valent généralement mieux que les hommes" , ce qui est déjà moins péremptoire , à moins que ce ne soit notre cher Volti qui se laisse encore aller à encenser ses correspondantes et amies . Et il a bien raison .
Sera-ce l'opinion de ceux qui vont élire le représentant du parti socialiste, au cours de primaires qui me laissent de glace ?
Par contre, je suis d'accord avec le parti pris par Pierre Perret et tous les humains sensés : cessons d'outrager les femmes, quelque soit le prétexte, fût il religieux . Une religion qui avilit et garde l'humain sous tutelle, qui ment et vit de la peur des croyants, et prône un hypothétique dieu vengeur , quelque soit cette religion, elle n'a pas sa place sur terre .
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« A Marie-Ursule de Klinglin, comtesse de Lutzelbourg
Colmar, le 23 octobre [1754]
Il faut, madame, que je vous dise, à propos de notre inscription, une chose que j'aurais déjà dû vous dire : c'est que toute inscription doit être courte et simple, et que les grands vers d'imagination et de sentiment conviennent peu à ces sortes d'ouvrages . La brièveté et la précision en font le principal mérite . Voilà pourquoi on se sert presque toujours de la langue latine, qui dit plus de choses, et en moins de mots, que la nôtre . Je ne vous faits pas , madame, ces petites observations pédantesques pour vous proposer une inscription en latin, mais seulement pour vous demander si vous serez contente d'une grande simplicité en français . Voici à peu près ce que j'oserais vous proposer, en attendant que je sois mieux inspiré :
Il 1 eut un cœur sensible, une âme non commune ;
Il fut par ses bienfaits digne de son bonheur ;
Ce bonheur disparut ; il brava l'infortune .
Pour l'homme de courage il n'est point de malheur .
Je ne vous donne, madame, ce faible essai que comme une esquisse . Voyez si c'est là ce que vous voulez qu'on dise, et je tâcherai de le dire mieux .
Je vous avoue que je ne m'attendais pas de passer huit heures de suite avec la sœur du roi de Prusse à Colmar . Elle m'a accablé de bontés, et m'a fait un très beau présent . Elle a voulu absolument voir ma nièce . Enfin elle n'a été très occupée qu'à réparer le mal qu'on a fait au nom de son frère . Concluons que les femmes valent mieux que les hommes .
M. de Richelieu fait ce qu'il peut pour que j'aille passer l'hiver en Languedoc, et Mme la margrave de Baireuth voulait m'emmener ; mais je doute fort que ma santé me permette le voyage . Si je pouvais quitter Colmar, ce serait pour l'île Jard ; ce serait pour vous , madame, et pour votre digne amie 2. Ma nièce se joint à moi pour vous souhaiter de la santé, et pour vous assurer du plus sincère attachement . »
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