18/12/2012
vous apprendrez, messieurs les Parisiens, qu'il y a des plaisirs ailleurs que chez vous
... Et que pour moi, Ferney-Voltaire et Lyon l'emportent . Et ceci pour des raisons et publiques et intimes .
« A M. Nicolas-Claude THIERIOT.
chez Mme la comtesse de Montmorency
rue Vivienne à Paris
Aux Délices, 12 septembre [1757].
J'ai reçu un gros paquet des Mémoires de l'abbé Hubert 1, une lettre de M. de La Popelinière, et rien de son compère. Le compère est-il malade ? méprise-t-il ses anciens amis parce qu'ils sont des Suisses? est-il à la campagne? dans quelque terre des Montmorency ? S'il n'était pas occupé auprès des grandes et belles dames, je lui dirais Venez passer l'hiver à Lausanne, dans une très-belle maison que je viens d'ajuster, et puis venez passer l'été aux Délices on vous donnera des spectacles l'hiver, et vous verrez, l'été, le plus beau pays de la terre; et vous apprendrez, messieurs les Parisiens, qu'il y a des plaisirs ailleurs que chez vous. De plus, vous mangerez des gelinottes, dont vous ne tâtez guère dans votre ville; mais vous êtes des casaniers. Écrivez-moi donc; morbleu, quel paresseux ! Adieu. Vale, amice.
V.
Cette lettre des Délices vous viendra peut-être par Versailles. »
1 Voir lettre du 23 juillet 1757 à Thieriot : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2012/11/24/i...
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