05/10/2013
Je désire fort que la nécessité où l'on est de chercher des diversions à tant de désastres ramène un peu les hommes aux belles-lettres, qui sont toujours consolantes
... Hélas ! cent fois hélas ! comment trouvera-t-on quelque consolation dans les belles lettres face au drame de Lampedusa ?
Les belles lettres ont leurs limites face à la misère et face à l'exploitation des miséreux . Il faudra chercher une autre consolation, une vie décente, avant que de pouvoir goûter la beauté et l'intérêt d'écrivains tels que Voltaire . Combien de générations seront nécessaires ? Il y en a déjà eu trop de perdues . Je rêve/cauchemarde à l'idée que tous les salauds armés s'entretuent au plus tôt et laissent vivre aussi heureusement que possible les peuples asservis enfin libres . On dansera sur leurs tombes, ce n'est pas très chrétien, ni philosophique, mais comme on dit "y'en a marre !"
http://xalimasn.com/podcasts/videos/ecoutez-lhymne-de-yen-a-marre/
« A M. Pierre ROUSSEAU,
à Liège.
A Lausanne, 24 août 1758
En revenant de Shuuetzingen, monsieur, j'ai reçu à mon passage les deux lettres 1 que vous avez bien voulu m'écrire. Il est vrai que les choses écrites à M. Darget 2 avec la liberté de l'amitié ne devaient pas être publiques, et que ma lettre n'a pas été imprimée bien fidèlement mais c'est là un des plus légers chagrins qu'on puisse avoir dans ce monde. Ces bagatelles sont confondues dans la foule des malheurs publics.
Je désire fort que la nécessité où l'on est de chercher des diversions à tant de désastres ramène un peu les hommes aux belles-lettres, qui sont toujours consolantes. Votre Journal,3 monsieur, sera continuellement une des plus agréables lectures qui puissent amuser les gens de goût. Je n'aurais guère que des fleurs très-fanées à vous offrir pour votre parterre et d'ailleurs on dit qu'il y a des épines qui blesseraient certains lecteurs délicats. Si jamais je fais des psaumes, je vous prierai d'en farcir votre livre, mais je le ferais tomber. En attendant, je le lis avec un très-grand plaisir.
J'ai l'honneur d'être etc . »
2 Le 8 janvier 1758 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2010/01/07/la-renommee-ne-sait-souvent-ce-qu-elle-dit.html
3 Le Journal encyclopédique : voir : http://books.google.fr/books?id=nQpAWdvZgwgC&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false
23:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
Les commentaires sont fermés.