19/04/2014
Je me flatte qu’il ne voudrait pas me faire perdre dans ce marché les intérêts qui me sont dus
... Dit le trader , quand il lui reste un tantinet de politesse .
Aucune inquiétude pour ces forçats boursiers, ils gagnent largement de quoi se refaire une santé, et Voltaire parait petit joueur à côté d'eux, requins qui , crise ou non, écument nos économies .
http://www.gaullistelibre.com/2013/02/libor-les-banksters...
« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour
à Genève
[vers le 10 mars 17459]
Mon cher baron aura-t-il pour agréable que je ne sois que pour 80 mille livres dans l'affaire en question ? Il aurait la bonté de me faire toucher 10 mille livres 1, et augmenterait sa part de 10 mille livres à six % . Je me flatte qu’il ne voudrait pas me faire perdre dans ce marché les intérêts qui me sont dus sur ces 10 mille livres depuis que j'ai donné mon argent . Je les toucherais à 5 % quand ils seront payés, et le 6è de cet intérêt serait pour mon cher baron . J'attends ses ordres .
Son très humble et très obéissant serviteur
V. »
1 La somme que V* avait fait payer à Labat par l'intermédaire de Jean-Robert Tronchin, début septembre 1758, de 80000 + 10000 livres, destinée à entrer dans le prêt consenti à la duchesse de Saxe-Gotha ( voir lettre du 29 août 1758 à J.R. Tronchin : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/10/10/t... )
Labat répondra affirmativement à V* et les deux hommes signeront une convention à ce sujet le 26 avril 1759 .
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