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04/10/2014

Vite, beaucoup d'argent mon cher baron

... Et tant pis si vous ne n'êtes pas baron, même le dernier des prolétaires peut participer à l'effort, à Bercy on s'impatiente !

 

 

 

« A Jean-Louis Labat, baron de Grandcour

au château de Grandcour

route de Berne

4 septembre [1759]1

Vous ne m'avertissez pas, mon cher baron, que vous êtes remboursé . Mme la duchesse de Saxe me le mande . Je vous avoue que je suis enchanté de cette nouvelle plus que de celles des gazettes . J'étais sans ressource avec mon frontispice, mes colonnes et mes architraves . Vite, beaucoup d'argent mon cher baron . Moyennant ce divin remboursement, je n'ai plus besoin de vos 14900 livres en lettres de change . Je les fais revenir sous votre bon plaisir. Vos intérêts vous sont payés jusqu'au bout de l'année . Cela est très honnête . C'est un procédé très noble, et mon baron n'en aura jamais d'autres avec moi . Le rembourseur est ici . Je l'attends à dîner . J'ignore s'il a passé à Grandcour, et à qui il a donné l'argent . Je vous écris avant de le voir parce que la poste part .

Mille respects à madame et à mon appétissante 2. »

1 Manuscrit olographe sur lequel Labat a noté : « Voltaire le 4è septembre 1759 . R[épondu] 9 d[udi]t que je ne saurais reprendre les lettres sur Paris en ayant fait les fonds » . Le rembourseur est l'avocat envoyé par la duchesse de Saxe-Gotha .

2 La fille de Labat, Jeanne-Louise, qu'on a vue à propos de la lettre du 17 juillet 1758 à Labat : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2013/09/18/vous-vous-ferez-des-amis-nouveaux-et-c-est-un-agrement-de-pl.html

 

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