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16/01/2016

par cette petite poste si utile au public , et que l'ancien ministère avait rebutée

... J'espère n'avoir jamais à dire cela dans un avenir proche ou lointain .

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

16 janvier 1761

Mille tendres remerciements à monsieur Damilaville pour toutes ses bontés . Voici une petite lettre que je le prie, lui ou monsieur Thieriot, de vouloir bien faire parvenir à M. Du Molard 1, par cette petite poste si utile au public , et que l'ancien ministère avait rebutée pendant cinquante ans .

Ce M. Du Molard est un homme que je dois beaucoup aimer, car c'est lui, en partie, qui nous a procuré Mlle Corneille . Monsieur Damilaville et monsieur Thieriot peuvent lire ma lettre à M. Du Molard et le petit billet de Mlle Corneille . Ils verront si nous savons élever les jeunes filles .
Je fais une réflexion : M. Thieriot me mande que le digne Fréron a fait une espèce d'accolade de la descendante du grand Corneille et de L’Écluse, excellent dentiste qui, dans sa jeunesse , a été acteur de l'Opéra-Comique . Si cela est, c'est une insolence très punissable et dont les parents de Mlle Corneille devraient demander justice . L’Écluse n'est point dans mon château ; il est à Genève et y est très nécessaire ; c'est un homme d'ailleurs supérieur dans son art, très honnête homme et très estimé . La licence d'un tel barbouilleur de papier mériterait un peu de correction. »

1 Lettre du 15 janvier 1761 à Molard-Bert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2009/01/17/trop-forts-ces-jeux-du-xixeme.html

 

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