04/12/2016
Je me suis avisé de devenir citoyen après avoir été longtemps rimailleur et mauvais plaisant
... Dit en substance Alexandre Jardin qui ajoute une rubrique (à brac) à ses talents(?) en se portant candidat à la présidentielle . Alex, pour Les Citoyens, c'est très méritoire de vouloir faire partager sa bonne volonté, mais manque le nerf de la guerre -money money- que possèdent les gros partis, qui pour se renflouer font payer le vote lors de primaires (suivez mon regard ) .
https://www.actualitte.com/article/monde-edition/alexandr...
« A l'abbé Augustin-Simon Irail 1 etc.
chez Mme de Fontaine maîtresse des
Comptes
rue Saint-Antoine près de la rue de Fourcy
à Paris .
Au château de Ferney 4è décembre 1761
Vous serez étonné monsieur, de recevoir par la petite poste de Paris les remerciements d'un homme qui demeure au pied des Alpes . Mais j'ai éprouvé tant de contretemps et d'embarras par la poste ordinaire, que je suis obligé de prendre ce parti .
J'avais envoyé il y a plusieurs mois à Mme de Fontaine deux paquets, l'un pour elle, l'autre pour M. l'abbé Mignot, qui devaient être contresignés, et que probablement ils n'ont pas reçus ; car depuis ce temps-là, je n'ai entendu parler ni de madame, ni de monsieur l'abbé .
Vous vous occupez paisiblement, monsieur, des querelles des gens de lettres , pendant que les querelles des rois font un peu plus de tort à nos campagnes que toutes les disputes littéraires n'en ont fait au Parnasse . Il faut être continuellement en guerre dans quelque état qu'on se trouve . Je combats aujourd'hui contre les fermiers généraux, au nom de notre petite province . Il ne tiendra qu'à vous d'ajouter mes mémoires sur le blé, le tabac et le sel, à toutes mes autres sottises .
Je me suis avisé de devenir citoyen après avoir été longtemps rimailleur et mauvais plaisant . J'ennuie le conseil de Sa Majesté au lieu d'ennuyer le public . Il me semble que vous dites un petit mot du roi de Prusse dans l'Histoire des querelles 2. J'avais remis mes intérêts à trois ou quatre cent mille hommes qui ne m'ont pas si bien servi que vous . Les Russes mêmes, qui sont mes plus fidèles alliés, m'ont manqué de parole au siège de Colberg . Je dois vous regarder comme un de mes alliés le plus fidèle . Mme Denis et moi, nous vous prions, monsieur, de faire mille compliments à toute notre famille . Nous ne savons point encore les marches de Mme de Fontaine et de M. d'Hornoy ; nous nous 3 flattons d'en être instruits quand elle sera à Paris en bonne santé .
J'ai l'honneur d'être avec tous les sentiments qui vous sont dus, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur .
Le Suisse V. »
1 Voir : https://fr.wikipedia.org/wiki/Augustin_Simon_Irailh
2 Querelles littéraires ou Mémoires pour servir à l'histoire des révolutions de la république des lettres, passage exposant les tenants et aboutissants de la querelle de V* avec Maupertuis .Voir pages 72 et suiv. :https://books.google.fr/books?id=ArMOAAAAQAAJ&printsec=frontcover&hl=fr&source=gbs_ge_summary_r&cad=0#v=onepage&q=maupertuis&f=false
3 nous ajouté par V* au-dessus de la ligne .
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