24/02/2018
En faisant des vœux pour vous, j’en fais pour ma patrie, que j’aimerais davantage si elle avait plus de citoyens tels que vous
... Vous êtes libres d'adresser ce message à qui vous aimez et estimez, pour ma part je le destine particulièrement aux donneurs de sang , modestes humains parfaitement irremplaçables . Rejoignez leurs rangs, sans tarder, si ce n'est déjà fait .
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« A Louis Thiroux de Crosne
Aux Délices [vers le 13 mars 1763] 1
Monsieur, vous vous êtes couvert de gloire, et vous avez donné de vous la plus haute idée par la manière dont vous avez parlé dans ce nombreux conseil, dont vous avez enlevé les suffrages. Permettez-moi de vous en faire mon compliment, ainsi que mes remerciements. Si vous faites ce petit voyage que vous avez projeté dans nos cantons moitié catholiques, moitié hérétiques, vous verrez tous les cœurs voler au-devant de vous ; et je vous assure que votre arrivée sera un triomphe. Je ne serai pas, monsieur, le moins empressé à vous rendre mes hommages. Les philosophes doivent vous chérir, et les intolérants mêmes doivent vous estimer. Je vous respecte, et je prends la liberté de vous aimer. Je vous souhaite, pour le bien des hommes, que votre réputation vous mène incessamment aux grandes places que vous méritez. En faisant des vœux pour vous, j’en fais pour ma patrie, que j’aimerais davantage si elle avait plus de citoyens tels que vous.
Je n’ose me flatter du bonheur de vous voir, mais je le désire avec une passion égale au respect avec lequel j’ai l’honneur d’être, etc.
P.-S. – Permettez-moi de renouveler ici mes hommages à M. de La Michodière . »
1 Une copie contemporaine donne une version très abrégée, et on suit ici la version de Kehl dont le texte est plus complet, cependant le post scriptum n'apparait que sur le manuscrit .
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