01/04/2018
moi je vous écris le dimanche de Pâques
... mais je ne vous ferai pas un discours se terminant par urbi et orbi .
Lâché par une cloche
« A Jean-François Marmontel
[3 avril 1763] 1
Vous m'écrivez, mon cher ami, le dimanche des Rameaux et moi je vous écris le dimanche de Pâques . Laissez-moi faire, je me charge de faire entendre raison aux personnes dont vous parlez . Vous moquez-vous du monde de m'envoyer votre Poétique 2 par les frères Cramer ? Je ne l'aurai que dans un mois . Je suis très sûr qu'il y a des choses excellentes, je veux la citer dans le commentaire de notre père Pierre 3, cela ne sera peut-être pas inutile pour nos desseins académiques 4 . On imprime notre père à force, il n'y a pas un moment de temps à perdre, envoyez-moi je vous prie votre Poétique par poste, contresignée le généreux Bouret ; je suis bien aise que notre ami Pompignan inspire la joie à sa famille, mes respects je vous prie à sa belle-sœur qui ne rit point par oubli . Où demeurez-vous ? Que faites-vous ? Aimez- moi toujours .
Je suis toujours un peu quinze-vingts .
V. »
1La date est fixée par la première phrase, la lettre de Marmontel n'étant pas connue .
2 A ce propos voir lettre du 2 mars 1763 à Marmontel : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/03/01/e...
3 V* s'arrangea en effet pour introduire une référence à un « ouvrage [de Marmontel] rempli de goût, de raison et de science » dans les notes sur Pulchérie .
4 Sur cette candidature, voir lettre du 12 mars 1763 à Moultou : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2011/03/12/voila-bien-une-occasion-ou-la-voix-du-peuple-est-la-voix-de.html
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