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03/08/2019

C’est Jeannot Lapin à qui on fait accroire qu’il est un foudre de guerre

... C'est ainsi que Donald Trump se croit maître du monde , lui, grande gueule de roquet qui croit faire plier la Chine et ses 1 390 000 000 habitants à coups de taxes, eux qui détiennent l'essentiel des terres rares dont à besoin l'industrie électronique et donc tout le monde moderne dit connecté, et sont à même de faire plier tout pays industrialisé . Les Américains seront-ils assez niais ( cons) pour garder encore quatre ans ce dangereux escogriffe ? Je le crains bien .

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http://www.crilj.org/qui-sommes-nous-2/page/6/

 

 

« A Pierre-Louis d'Aquin de Château-Lyon 1

22 juin 1764 aux Délices

S’il vous était permis, monsieur, de rendre votre Avant-Coureur aussi agréable que vos lettres, il ferait une grande fortune. Je vous supplie de continuer. J’aurai le plaisir d’avoir de vous ce que vous faites de mieux. Vous me contez très plaisamment des anecdotes fort plaisantes. Ne vous lassez pas, je vous prie : songez que je suis malade. Vous êtes médecin, autant qu’il m’en souvient. Vos lettres sont pour moi une excellente recette.

Je n’ai point lu cette lettre de Jean-Jacques dont vous me parlez 2. Moi, persécuteur ! moi, violent persécuteur ! C’est Jeannot Lapin à qui on fait accroire qu’il est un foudre de guerre. Il y a deux ans que Jean-Jacques, auteur de quelques comédies, s’avisa d’écrire contre la comédie. Je ne sais pas trop bien quelle était sa raison , mais cela n’était guère raisonnable.

Jean-Jacques ajouta à cette saillie celle de m’écrire que je corrompais sa patrie en faisant jouer la comédie chez moi, en France, à deux lieues de Genève 3. Je ne lui fis point de réponse, il s’imagina que j’étais fort piqué contre lui, quoiqu’il dût savoir que les choses absurdes ne peuvent fâcher personne. Croyant donc m’avoir offensé, il s’est allé mettre dans la tête que je m’étais vengé, et que j’avais engagé les magistrats de Genève à condamner sa personne et son livre. Cette idée, comme vous le voyez, est encore plus absurde que sa lettre. Que voulez-vous ? Il faut avoir pitié des infortunés à qui la tête tourne . Il est trop à plaindre pour qu’on puisse se fâcher contre lui.

Permettez-moi de souscrire pour votre Avant-Coureur. Si jamais d’ailleurs j’obtiens quelque crédit dans le sanhédrin de la comédie, je vous ferai recevoir spectateur, et vous pourrez me siffler à votre aise. Sans cérémonie. 

Voltaire.»

2 Le correspondant de V* n'en parle pas dans sa lettre du 5 juin 1764 qui est conservée ; cette mention devait figurer dans une lettre désormais disparue . En tout cas l'allusion vise une lettre de Rousseau à Duchesne, du 28 mai 1764 publiée sous le titre Lettre de M. Rousseau de Genève à M. X*** à Paris [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1040081q.image]; voir lettre du 28 mai 1764 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/06/28/vous-n-aurez-encore-aujourd-hui-qu-un-mot-du-malingre-6160977.html

3 Cette lettre fameuse , du 17 juin 1760, est citée partiellement à propos de la lettre du 17 juin 1760 à d'Alembert : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2015/06/28/je-voudrais-que-vous-ecrasassiez-l-infame-c-est-la-le-grand-5647116.html

Voir : page 422 : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6514333b.texte.r=rousseau.f436

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