12/09/2019
Je désire surtout que les mal intentionnés sachent quelle est mon indignation contre cette infamie dont j'ai moi-même donné avis
... C'est ce qu'affirmerait Richard Ferrand après son inculpation de prise illégale d'intérêts dans l'affaire des Mutuelles de Bretagne, et son refus de quitter le perchoir de l'Assemblée nationale ( ce qui se comprend quand on en connait les avantages ) .
https://www.francetvinfo.fr/politique/affaire/affaire-ric...
Avec le soutien du président de la république, que demander de mieux ?
« A François Tronchin
Conseiller d’État
rue des Chaudronniers
à Genève
21 juillet [1764] 1
Mon cher ami je n'ai pas vu plus que vous cette rapsodie 2. J'apprends qu'il n'y en a que deux exemplaires à Genève . On dit qu'elle est imprimée à Rouen en 1763 ou 1762 . J'ai fait je crois mon devoir de la dénoncer, mais plus j'ai fait mon devoir plus j'espère que mon nom ne sera pas compromis . J'en instruis M. le duc de Praslin et M. le duc de Choiseul . Cette affaire est très désagréable . Il est triste de perdre son repos dans une retraite qui doit le donner . Je vous supplie de vouloir bien m'instruire de ce qui se sera passé . Je désire surtout que les mal intentionnés sachent quelle est mon indignation contre cette infamie dont j'ai moi-même donné avis . Je vous serai infiniment obligé . On ne peut vous être plus tendrement dévoué que nous le sommes maman et moi . Je vous embrasse du meilleur de mon cœur . »
1L'édition Tronchin date à tort du 22 .
2 Sur cette affaire, voir la lettre du 19 juillet 1764 au même : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2019/09/08/il-est-clair-par-l-intitule-que-c-est-un-tour-qu-on-me-joue-6174567.html
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