06/10/2019
tous les jeunes conseillers du parlement qui n'ont point eu la petite vérole, seraient beaucoup plus sages de se faire inoculer
... Je dis bien : inoculer .
Et non , bien inoculer .
D'où l'importance de la ponctuation, que ces parlementaires, de tous âges semblent ignorer, tout autant que les accents qu'ils ont accepté de faire passer à la trappe .
Pour en revenir à la vaccination, piqure de rappel pour les opposants (dangereux ennemis publics ) qui survivent indemnes grâce à ceux qui se font vacciner .
« A Antoine-René de Voyer, marquis de Paulmy 1
6 auguste 1764, au château de Ferney
Mon âge et mes infirmités, monsieur, ne me permettent pas de répondre régulièrement aux lettres dont on m’honore . Je savais , il y a longtemps, l'heureux accouchement de Mme de Voyer 2. J'ai été attaché toute ma vie à MM. d'Argenson . M. et Mme de Voyer étaient faits pour braver des préjugés aussi ridicules que funestes ; et tous les jeunes conseillers du parlement qui n'ont point eu la petite vérole, seraient beaucoup plus sages de se faire inoculer, que de rendre des arrêts contre l'inoculation . Si vous voyez M. et Mme de Voyer, je vous prie, monsieur, de leur présenter mes hommages, et d'agréer les sentiments avec lesquels j'ai l'honneur d'être, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur
Voltaire,
gentilhomme ordinaire du roi . »
1 Voir : https://data.bnf.fr/fr/12133183/antoine-rene_de_voyer_argenson/
et : http://dictionnaire-journalistes.gazettes18e.fr/journaliste/626-antoine-paulmy-d%E2%80%99argenson
et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Antoine-Ren%C3%A9_de_Voyer_de_Paulmy_d%27Argenson
2 Une fille née le 14 juillet 1764 ; Mme Du Deffand a annoncé l'approche des « couches de Mme de Voyer » dans sa lettre du 17 juin 1764 .
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