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20/12/2019

la liberté vaut mieux que le métier de courtisan

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« A Élie Bertrand

29è octobre 1764 à Ferney 1

Mon cher philosophe, j'aurai bien de la peine à vous trouver le livre que vous demandez . C’est un recueil de plusieurs mains . Il y a des pièces déjà connues . Il est détestablement imprimé, il fourmille de fautes . J'en fais venir un exemplaire de Francfort . Je vous l'enverrai dès que je l'aurai reçu . Je l'attends après-demain . On m'assure qu’on en fait une édition beaucoup plus correcte et plus ample , à La Haye . Dieu le veuille, car la mauvaise édition que j'ai vue a achevé de me perdre les yeux .

Votre neveu me paraît un vrai philosophe . S'il l'est toujours il sera assez riche , et la liberté vaut mieux que le métier de courtisan .

L'accident de M. et Mme de Freudenreich me fait frémir : je remercie Dieu qu'ils en soient quittes pour des contusions, encore ces contusions me paraissent de trop ; personne ne s'intéresse plus tendrement que moi à leur conservation . Je vous supplie de les en assurer ; je leur serai attaché, comme à vous, jusqu’au dernier moment de ma vie . »

1 Le 30 , Charlotte Constant écrit à son mari : « Voltaire va partir pour Stugard pour l'arrangement de ses affaires . Ses coffres étaient faits la semaine passée mais il prit mal aux yeux ce qui l'a fait renvoyer. »

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