Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

28/07/2020

Vous avez de bons conseils, consultez-les et faites ce qu'ils vous diront 

... De Sarlozy à Macron ?

L'ex-président, hôte-homme-à-tics, se fait de la pub pour son "Le temps des tempêtes", livre de plage pour le temps des trempettes . Ah pognon , quand tu nous tient !

 

 

« A Charles Manoël de Végobre

à Genève

M. Debrus sait sans doute que M. le duc de Praslin a parlé fortement au Conseil pour faire avoir une gratification à Mme Calas, sans préjudice de la prise à partie contre laquelle monsieur le vice-chancelier s’était déclaré d'abord 1. Si M. Debrus n'en est pas encore instruit, monsieur de Végobre est supplié de le lui apprendre .

Je crois qu'on peut tirer un très grand parti du manuscrit que monsieur de Végobre m'a confié ; mais je pense qu'il y faut mettre beaucoup plus de modération, et que l'ouvrage doit paraître venir d'un auteur impartial . Il ne servirait, dans l'état où il est, qu'à mettre les Toulousains en fureur, et il ferait beaucoup plus de tort que de bien aux protestants . J'en raisonnerai avec monsieur de Végobre quand je serai assez heureux pour avoir l'honneur de le voir .

A Ferney 13è avril 1765 . »

1 Élie de Beaumont écrit le 11 avril à V* : « Quelqu'un vous mandera peut-être aujourd'hui que le roi vient de faire un traitement à la famille Calas . Mme Calas vint me voir hier matin et me fit part qu'elle était mandée chez M. le vice-chancelier pour 11 heures pour recevoir la volonté du roi . Vers midi son fils Pierre vint chez moi me dire que le roi leur donnait 36 000 livres savoir 30 000 livres de gratification et 6000 pour les frais de leurs voyages . Après les premiers remerciements ils lui demandèrent si Sa Majesté leur défendait par là prise à partie . M. le vice-chancelier leur répondit : « Vous avez de bons conseils, consultez-les et faites ce qu'ils vous diront . » Cette réponse a cela de bon qu'elle n'annonce nullement que la prise à partie déplaise au roi comme les Toulousains d'ici l'avaient répandu d'abord . On doute néanmoins qu’elle puisse avoir lieu si les esprits des magistrats du Conseil ne sont pas un peu animés, tantae molis est [trad. : tout est une entreprise difficile] de punir parmi nous des prévaricateurs dont les charges excèdent 40 000 livres . Le dernier résultat de l'assemblée tenue chez M. d'Argental le mercredi 3 avril a été que pour être conséquent et raisonnable il fallait aussi prendre à partie les treize juges de la Tournelle plus coupables encore que les capitouls puisqu'ils étaient préposés par la loi pour les rectifier . Pour cela il faut la permission du Conseil et l'on craint fort que ces petits rois plébéiens ne paraissent assez puissants pour que par une faiblesse honorée du nom de politique on refuse de la permettre . On dit même qu'ils font à Toulouse la bonne contenance de vouloir faire imprimer la procédure, et qu’ils ont rendu arrêt portant défense d'afficher notre jugement d'absolution . Mais ce dernier fait n'est pas confirmé . On pense qu'il n'y a que des défenses verbales qui après tout produiront le même effet . »

 

 

Les commentaires sont fermés.