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12/10/2020

vous pouvez compter que les sentiments que vous m'avez connus s'affermiront dans moi jusqu'au dernier moment, et que je vous aimerai toujours avec la même tendresse

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« A François Achard Joumard Tison , marquis d'Argence

etc.

au château de Dirac

près d'Angoulême

15è juin 1765 1

Heureusement, monsieur, le gouverneur de Pierre-Encise, est un officier rempli d'honneur, et qui a les mœurs les plus aimables . Il n'est occupé que d'adoucir le sort de ceux qu'il est obligé de recevoir dans le château, et la personne dont vous me parlez ne pouvait être en de meilleures mains .

Vous aurez pu recevoir déjà un petit paquet que M. le marquis de Charas doit vous remettre ; c'est un jeune homme qui m'a paru bien digne de l'amitié que vous avez pour lui . Je suis un peu tombé en décadence depuis que j'ai eu l'honneur de vous voir ; les longues maladies ont précipité chez moi la décrépitude . Je ne crois pas que j'aie longtemps à vivre, mais vous pouvez compter que les sentiments que vous m'avez connus s'affermiront dans moi jusqu'au dernier moment, et que je vous aimerai toujours avec la même tendresse . Il me sied plus de vous parler de pâté de perdrix, mais quand vous voudrez donner quelques ordres adressez- les à M. Wagnière chez M. Souchay à Genève .

Mme Denis vous regrette toujours, vous et monsieur votre frère, et vous ne doutez pas que je n'enchérisse sur ses regrets . Mille tendres respects .

V. »

1 L'édition de Kehl suivant la copie Beaumarchais, suivie des autres éditions, mêle des extraits de cette lettre à celle du 3 juillet 1765, en datant du 15 juin 1765.

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