Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

31/10/2022

Où suis-je ? Qu'a-t-il dit ? Où me vois-je réduite ?

... Il me semble entendre Marine Le Pen après le dégoisement de Grégoire de Fournas, du RN soi-disant non-raciste .

 

Rédigé le 7/11/2022 pour parution le 31/10/2022

 

« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

24è avril 1767

Mon divin ange , je ne puis empêcher la foule des éditions qu'on fait de ces pauvres Scythes, et tout ce que je puis faire, c'est de fournir quelques changements pour les rendre plus tolérables . Je ne doute pas qu'après y avoir réfléchi, vous ne sentiez combien une scène d'Obéide au premier acte serait inutile et froide . Un monologue d'Obéide au commencement du second acte serait encore pis . Il y a sans doute beaucoup plus d'art à développer son amour par degré ; j'y ai mis toutes les nuances que ma faible palette m'a pu fournir .

Je vous prie de vouloir bien faire corriger deux vers à la fin du quatrième acte . J'ôte ces trois-ci :

Où suis-je ? Qu'a-t-il dit ? Où me vois-je réduite ?

Dans quel abîme affreux, hélas , t'ai-je conduite ?

Viens, je t'expliquerai ce mystère odieux .

Et je mets à la place :

Obéide

Qu'a-t-il dit ? Que veut-on de cette infortunée ?

Ô mon père ! En quels lieux m'avez-vous amenée ?

Sozame

Pourrai-je t'expliquer ce mystère odieux ?

Etc.

Je vous enverrai incessamment une édition bien complète qui vous épargnera toutes ces importunités dont je vous accable, et dont je vous demande pardon .

Je ne vois pas ce qui empêcherait Lekain de jouer au mois de mai cette pièce, et il me semble que le rôle d'Indatire n'est pas assez violent pour faire mal à la poitrine de Molé .

Vous m'aviez flatté d'une nouvelle qui vaut bien le succès d'une tragédie, c’est qu'on allait fermer la boutique de Fréron . Voici la copie de ma réponse à M. Coqueley . Je vous soumets prose et vers . M. de Chabanon arrive au milieu de nos frimas .

Respect et tendresse .

V. »

Les commentaires sont fermés.