Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

23/10/2025

De pareils excès arriveront fréquemment si on n’y met pas ordre

... Voir par exemple ce qui est relaté ici : https://www.courrierinternational.com/reveil/2025-10-23#a...

On est loin du long fleuve tranquille !

 

 

« A Pierre-Michel Hennin

Je suis fâché de troubler vos fêtes 1 par des plaintes 2. Le sieur Pierre Dufour Vincent, domicilié à Ferney, sous la protection du roi, allant aujourd’hui à Genève pour les affaires de son commerce, a été insulté assez près de la porte, et battu outrageusement par le nommé La Lime fils, dit Vernion, à la tête de quelques séditieux ; il n’a pu pénétrer chez vous, craignant d’être massacré dans la rue.

De pareils excès arriveront fréquemment si on n’y met pas ordre. Les sujets du roi sont tous les jours insultés dans Genève, tandis que les Genevois sont reçus avec la plus grande honnêteté dans tout le pays de Gex.

Je vous supplie d’envoyer ma lettre au ministère, m’en rapportant d’ailleurs à votre prudence et à votre zèle.

J’ai l’honneur d’être avec les sentiments les plus respectueux,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur.

Voltaire. 

À Ferney 19è mai 1770.»

1 Fêtes données par le résident à l’occasion du mariage du dauphin .

2L'incident au cours duquel un « Natif », Dufour-Vincent avait été insulté par des « Bourgeois » ; voir Best., app. D325 ( Genève ARC, CCLXXI, 346).

Voir réponse de Hennin du 20 mai : https://fr.wikisource.org/wiki/Correspondance_de_Voltaire/1770/Lettre_7887

Écrire un commentaire