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03/09/2012

à Marseille, la troupe aurait grand besoin de vos leçons, et il serait fort utile que les bons acteurs de Paris allassent tous les ans inspirer le bon goût en province

… Ou inversement, car au XXIè siècle , siècle du foot roi (entre autres), le glorieux (sic) OM en remontre au PSG poussif .

http://www.lequipe.fr/Football/Actualites/L-om-vole-paris-decolle/310613

Ce sport m'ennuie . Je ne suis pas le seul ! Et que font les hommes qui s'ennuient ?

http://www.deezer.com/music/track/56889671

 Pourquoi faut'il que les hommes s'ennuient  ?

http://www.youtube.com/watch?v=r8xcUbkQ8b4

 En cette veille de rentrée scolaire, souhaitons ne plus voir cela :

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« A M. LEKAIN.

Aux Délices, 20 novembre 1756.

Votre souvenir m'est bien agréable, mon cher monsieur; un malade n'est pas trop exact à répondre; mais je n'en suis pas moins sensible à vos succès, et à ce qui vous regarde. On a dû porter chez vous, depuis longtemps, l'exemplaire dont vous parlez. Il n'y a pas d'apparence que je puisse hasarder encore de nouveaux ouvrages pour votre théâtre, il vient un temps où l'on ne doit songer qu'à la retraite. Nous serions charmés, Mme Denis et moi, de vous voir encore dans mon ermitage, que vous trouveriez assez embelli.
Il faudrait que monseigneur de Villars vous engageât à faire un voyage à Marseille, la troupe aurait grand besoin de vos leçons, et il serait fort utile que les bons acteurs de Paris allassent tous les ans inspirer le bon goût en province. Nous vous faisons mille compliments, Mme Denis et moi.

V. »

de quel prix peuvent être à vos yeux les sentiments d'un ermite inutile ?

... Il aurait pû en être un -ermite inutile ! Il se borne à être inutile .

Qui donc ? Sarko qui envisageait une retraite monacale en cas de défaite . Mais en ce domaine comme en tant d'autres, ce faux jeton ne tiens pas parole . Et ses sentiments sont ceux d'un nanti qui se moque du monde . Ses sentiments sont sans intérêt, ses placements boursiers , si .   

 

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« A madame la duchesse de SAXE-GOTHA

Aux Délices, près de Genève, 14 novembre [1756].

Madame, j'eus hier l'honneur d'écrire à Votre Altesse sérénissime, par un Anglais nommé M. Keat 1, qui se propose de voir, en Allemagne, ce qu'il y a de plus digne d'un être pensant, et par conséquent de vous faire sa cour. Mais ne sachant pas trop quand il partira, je ne veux pas laisser arriver l'année 1757 sans renouveler à Votre Altesse sérénissime, à monseigneur le duc et à toute votre auguste maison, les respectueux sentiments qui m'attachent pour jamais à elle. Je me flatte que les princes vos enfants vous donneront toujours de plus en plus, madame, des sujets de consolation et de joie. Puisse la grande maîtresse des cœurs jouir d'une santé qui tienne de l'égalité de son âme . La vôtre, madame, aura peut-être de quoi s'exercer au milieu des orages qui semblent prêts à fondre de tous côtés dans le voisinage de ses États. Je me flatte qu'elle n'aura à faire usage que de son humanité et de sa compassion pour ses voisins, et que ses propres États seront à l'abri. C'est tout ce que peut dire un solitaire qui voit de loin toutes ces tempêtes. La Saxe paraît bien malheureuse, mais aussi la patrie que Votre Altesse sérénissime gouverne parait jusqu'à présent bien fortunée; c'est à quoi je
m'intéresse le plus. Mais de quel prix peuvent être à vos yeux les sentiments d'un ermite inutile ? Il n'y a que votre bonté qui puisse leur en donner. Conservez cette bonté, madame, à un serviteur attaché à Votre Altesse sérénissime avec le plus profond respect. »

1 George Keate, poète anglais avec qui V* correspondait ; il écrira « j'ai chez moi un Anglais qui sait boire » .Voir : http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Keate

 

joignez-y ce qu'il vous plaira de curieux

 ... Chat alors !

 

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« A M. THIERIOT.

Aux Délices, 10 novembre [1756].

La vie est un songe, mon ancien ami; Mme de La Popelinière vient donc de finir le sien 1; je rêve encore un peu, mais je suis bientôt à bout. Notre grand Tronchin aurait guéri votre amie; il a rendu la santé à Mme de Fontaine, mais il n'en a pas fait autant à son oncle; je suis perclus, pour le présent, de la moitié du corps. J'ai engagé M. le duc de Villars à venir se faire guérir ici d'un petit rhumatisme nous l'avons crevé de truites et de gelinottes. Il s'en est retourné dans sa province avec la santé d'un athlète. Il n'en est pas de même de votre ancien ami: Je ne suis plus qu'une ombre paralytique. Il est triste de s'en aller pour jamais chacun de son côté, sans se revoir.
Si l'envie vous prend de faire un pèlerinage pour votre santé et de venir prendre des lettres de vie signées Tronchin, je vous hébergerai dans mon château de Gaillardin 2, aux Délices, ou à Monrion; je vous voiturerai, je vous crèverai. Qu'allez-vous devenir à présent? Logerez-vous chez la fille 3 du comte de Rochester, ou chez M. de La Popelinière, ou chez les moines de Saint-Victor ?
Envoyez-moi toujours Philippe V 4 et le bonhomme Derham; joignez-y ce qu'il vous plaira de curieux. Je ne sais actuellement quels livres vous demander. Je suis si malade que je ne peux plus guère lire, et je fais plus de cas d'une prise de rhubarbe que de l'Enéïde. Je ne crois pas même avoir la force de lire les excommunications de votre archevêque, ni les solécismes de la Sorbonne; on dit qu'elle a mis supplicaturi, pour supplicaturos; mais qu'ils soient ridiculi ou ridiculos, cela ne m'importe guère.
Mandez-moi quels beaux legs Mme de La Popelinière vous a laissés, et quelle belle nouvelle action son mari a faite. Si vous m'envoyez une cargaison de livres, adressez-la par la diligence à M. Robert Tronchin, banquier à Lyon. Adieu, bonsoir, je n'en peux plus. En vérité, il faudrait revoir ses vieux amis. N'avez-vous pas par hasard soixante ans, et moi soixante-deux ?
Allons, allons. »

1 Elle mourut vers le commencement de novembre 1756.

3 La comtesse de Sandwich.