11/06/2009
au nom du genre humain protégez-la !
Tendresse et douceur , magie du désert qui nous tente pour mieux nous perdre , aller plus loin, aller trop loin,…
Comme tous les humains, sur notre pirogue-terre, au milieu du fleuve-voie lactée, perdue dans l’univers sans limite
En souvenir d’un ami malgache, mort trop jeune pour avoir le temps de revoir son pays natal , salut à toi Jean-Noël :
Force tranquille, retour à la maison
Quittons le rêve, attaquons l'infâme, et rêvons encore, à des jours meilleurs...
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d’Argental, envoyé de Parme etc., rue de la Sourdière Paris
et à Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d’Argental
Mes divins anges, je me jette réellement à vos pieds et à ceux de M. le comte de Choiseul. La veuve Calas est à Paris dans le dessein de demander justice. L’oserait-elle si son mari eût été coupable ? Elle est de l’ancienne maison de Montesquieu par sa mère (ces Montesquieu sont de Languedoc). Elle a des sentiments dignes de sa naissance et au dessus de son horrible malheur. Elle a vu son fils renoncer à la vie et se pendre de désespoir ; son mari accusé d’avoir étranglé son fils, condamné à la roue et attestant Dieu de son innocence en expirant ; un second fils accusé d’être complice d’un parricide, banni, conduit à une porte de la ville et reconduit par une autre porte dans un couvent, ses deux filles enlevées, elle-même enfin interrogée sur la sellette, accusée d’avoir tué son fils, élargie, déclarée innocente, et cependant privée de sa dot. Les gens les plus instruits me jurent que la famille est aussi innocente qu’infortunée. Enfin si malgré toutes les preuves que j’ai, malgré les serments qu’on m’a faits, cette femme avait quelque chose à se reprocher, qu’on la brûle. Mais si c’est, comme je le crois, la plus vertueuse et la plus malheureuse femme du monde, au nom du genre humain protégez-la.[le même jour lettre à Ribote-Charron : « …nos sommes très peu informés du fond de l’affaire. Ceux qui devraient nous donner le plus de lumières gardent un silence bien lâche, et qui même est suspect… On se donnera tous les mouvements possibles pour faire rendre justice à l’innocence ; mais il faut savoir pleinement la vérité. »]. Que M. le comte de Choiseul daigne l’écouter. Je lui fais tenir un petit papier qui sera son passeport pour être admise chez vous. Ce papier contient ces mots : la personne question vient se présenter chez M. d’Argental, conseiller d’honneur du parlement, envoyé de Parme, rue de la Sourdière.
V.
Mes anges, cette bonne œuvre est digne de votre cœur.
V.
11 juin 1762. »
22:21 | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : voltaire, calas, argental, choiseul
Commentaires
Très belles photos !!
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Dans "Les Oeuvres de Voltaire" par G. Avenel, Volti ne demande pas le bûcher pour cette pauvre Mme Calas ... il écrit simplement :"qu'on la ... punisse".
Ouf ! elle a eu chaud... :)
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C'est quoi un trackback et surtout cela sert à quoi ?
Écrit par : lovevoltaire | 12/06/2009
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