09/10/2011
Il faut qu'elle ait fait sur moi grande impression, car j'ai été à la mort le lendemain
A annoter ...
A la mort ! la mort !!
Volti a l'art de la repousser sine Die ; la fin de l'acte V n'est pas encore écrite .
« A M. le maréchal duc de Richelieu
A Colmar, le 27 octobre [1754]
C'est actuellement que je commence à me croire malheureux . Nous voilà malades en même temps, ma nièce et moi . Je me meurs, monseigneur ; je me meurs, mon héros , et j'en enrage . Pour ma nièce, elle n'est pas si mal ; mais sa maudite enflure de jambe et de cuisse lui a repris de plus belle . Il faut des béquilles à la nièce, et une bière à l'oncle . Comptez que je suspends l'agonie en vous écrivant ; et ce qui va vous étonner, c'est que, si je ne me meurs pas tout à fait, ma demi-mort ne m'empêchera point de venir vous voir sur votre passage . Je ne veux assurément pas m'en aller dans l'autre monde sans avoir encore fait ma cour à ce qu'il y a de plus aimable dans celui-ci . Savez-vous bien , monseigneur, que la sœur du roi de Prusse, Mme la margrave de Baireuth, m'a voulu mener en Languedoc et en terre papale ?1 Figurez-vous mon étonnement quand on est venu dans ma solitude de Colmar pour me prier à souper, de la part de Mme de Baireuth , dans un cabaret borgne . Vraiment l'entrevue a été très touchante . Il faut qu'elle ait fait sur moi grande impression, car j'ai été à la mort le lendemain . »
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