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05/07/2012

chers électeurs est le mot propre ... et on est trop heureux quand le mot propre devient une plaisanterie

... Surtout quand les "chers" électeurs sont ceux d'un certain Nicolas Sarkozy, premier du nom, en 2007 . Chers, mais pas au point de n'avoir pas de prix, n'est-ce pas Liliane  ? A suivre ...

 

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« A M. THIERIOT

Aux Délices, 8 mai [1756]

Votre lettre du 27 avril, mon ancien ami, a croisé la mienne. Je ne sais si Lambert a imprimé les sermons en question, mais j'ai toujours sur les remarques les mêmes scrupules. J'en ai aussi beaucoup sur les deux vers qu'on a substitués. Les chers électeurs est le mot propre 1. C'est le terme dont se servent toujours les empereurs en leur écrivant; et on est trop heureux quand le mot propre devient une plaisanterie. Avec ses électeurs est d'une platitude extrême. Le Père Berruyer peut trouver fort bon qu'on le brûle mais je vous demande en grâce qu'on ne me mutile point. Je sais bien que de la grâce ardent à se toucher 2 est une expression un peu hardie; mais elle est plus supportable que le vers qu'on a mis à la place 3, par la raison que mon vers dit quelque chose, et que l'autre ne dit rien. Je vous prie d'avoir égard à toutes mes requêtes, si vous faites imprimer ma rapsodie.
Je voudrais bien avoir les Pensées du citoyen de Montmartre 4; vous êtes à portée de me les envoyer. Je ne sais point encore quand les Cramer mettront en vente leur édition. Je vais passer quelques jours à mon ermitage, au bord du lac. Je vais de retraite en retraite. Vous qui êtes dans le fracas de Paris, au milieu de ce qu'il y a de bon et de mauvais, vous devriez bien me mander ce que vous croyez digne de l'être.
Bonsoir, mon cher ami portez-vous mieux que moi je serais trop heureux si j'avais de la santé 5. »

 

3 Tandis qu'à ce bourreau loin d'oser l'arracher.

5 Ce dernier alinéa est de la main de Voltaire.

 

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