25/01/2018
Dans quel siècle abominable vivons-nous , si on a raison de soupçonner un parlement d'être faussaire
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« A Philippe Debrus
à Genève
Vous pouvez, monsieur, communiquer la lettre de M. de Crosne aux personnes zélées et discrètes, dont vous êtes sûr . Je crois qu'enfin l'affaire se rapporte aujourd'hui solennellement . Savez-vous bien tout ce que craint M. Mariette ? c'est qu'on ne falsifie les pièces à Toulouse . Dans quel siècle abominable vivons-nous , si on a raison de soupçonner un parlement d'être faussaire, et de mériter ce qu'il a fait à Jean Calas ! Je vous embrasse en pleurant et en frémissant . Je crois que vous pourrez communiquer à M. de Moultou la lettre de M. de Crosne, et nos justes craintes ; car lorsque M. de Crosne viendra ici, il verra assurément M. de Moultou, et ne s'en retournera pas sans avoir conçu pour lui toute l'estime et l'amitié qu'il mérite . Mille tendres compliments à M. de Végobre et à M. Cathala .
Mardi 22 février [1763] »
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