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04/06/2019

Je sais à quel excès pourrait se porter une cabale dangereuse de fanatiques qui n’ont que trop de crédit

... Oui , méfions-nous, car même un crédit légitime issu des urnes n'est pas une garantie de qualité, comme nous l'a montré récemment le parti national-socialiste (nazi) et son chef Adolf de triste mémoire . Extrêmes, qu'ils soient de droite ou de gauche, religieux ou agnostiques sont des plaies pour la santé du monde , espérons que leurs divisions perdurent et les rendent inefficaces .

Pour info :

http://www.histoiredelafolie.fr/psychiatrie-neurologie/fanatisme-article-du-dictionnaire-philosophique-par-voltaire-1838

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Comprenez-vous ?

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

Aux Délices 5è mai 1764 1

Je reçois, mon cher frère, votre lettre du 28 d’avril . J'espère que frère Cramer vous fera tenir bientôt les 24 autres exemplaires qu'il m'a promis de vous envoyer . Il m’assure qu’il a ôté mon nom qu’il avait mis malheureusement à la tête des Contes de Guillaume Vadé, et qu’il n’en paraîtra pas un seul exemplaire avec ce malheureux titre . Je vous demande en grâce de me renvoyer la lettre que je vous écrivis à ce sujet (c'est celle du 18è avril)2 . Ceux à qui vous l'avez montrée l'ont empoisonnée . On lui a écrit que je m'étais plaint à vous de la manière la plus dure et la plus humiliante pour lui . Vous savez qu'il n'en est rien ; rendez-moi , je vous prie, le service de lui mander combien vous êtes indigné contre ceux qui troublent la société par ces infâmes calomnies . Je ne vous ai certainement jamais parlé de lui qu'avec estime et amitié, c'est un de nos frères ; rendez-moi justice auprès de lui, je vous le demande instamment . Cette aventure me fait une peine extrême . Renvoyez-moi ma lettre, et écrivez-lui-en une qui mette du baume sur sa plaie . Au reste, je ne prends nul intérêt à Guillaume Vadé, ni à son recueil, ni aux autres pièces qu’on a pu y insérer ; et pour peu que l’on trouve dans ce recueil des choses trop hardies, qui me seraient sans doute imputées, je vous demande en grâce de dire à M. de Sartine que non seulement je n’ai nulle part à ces pièces, mais que j’en demande moi-même la suppression, supposé qu’on me les attribue. Je sais à quel excès pourrait se porter une cabale dangereuse de fanatiques qui n’ont que trop de crédit. J’avais, dans Mme de Pompadour, une protectrice assurée ; je ne l’ai plus. Je suis dans ma 71è année, et je veux finir mes jours en paix . Je suis une victime échappée au couteau des prêtres 3; il faut que je paisse en repos dans les pâturages où je me suis retiré. Que nos lettres, mon cher frère, ne soient que pour nous et pour les adeptes . Je vous embrasse tendrement, écr l'inf tant que vous pourrez . »



3 Amusante exagération, bien dans le ton des lettres à Damilaville .

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