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27/04/2021

vingt-quatre à Misoprist

... ... Pas plus , pas moins, deux douzaines ! Combien , dites-vous ? Non, ce n'est pas le nombre de clients dans un nouveau supermarché, non plus que celui des touristes dans un des plus beaux villages français , ou la mise sur l'étalon d'un notaire dans la troisième à Fouilly-les-Oies, c'est simplement du Voltaire tout pur !

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24 écus qui ont si peu vécu

 

 

« A Pierre-Alexandre du Peyrou

[5 janvier 1766 ?] 1

[Il lui a envoyé par la voiture de Berne un manuscrit enveloppé dans une toile cirée ; du Peyrou peut le faire imprimer comme il lui plaît à la seule condition que vingt-quatre exemplaires soient livrés à du Peyrou et vingt-quatre à Misoprist .]

1  Le contenu de cette lettre n'est connu que par les mentions qu'en fait du Peyrou dans une lettre à JJ. Rousseau en date du 13 janvier 1766, dont voici un extrait : « Neuchâtel , 13 janvier 1766, n° 16 / « […] A présent, je vais vous parler de moi et de M. de V[oltaire] . Je crois vous avoir parlé des Lettres à l'occasion des miracles que je recevais sans savoir de qui . Mme Cramer de Lon, que je connais depuis l'année 1757, m'envoya les précédentes que je lui demandai, et notre correspondance se réveilla . Comme elle connaît beaucoup V, je profitai de l'occasion pour lui parler de nos lamas et de leurs productions en y joignant mes remarques , bien sûr que tout cela serait communiqué à l'auteur des Lettres, et c'est ce que je voulais . J'espérais qu'il profiterait de tout cela pour assommer nos prêtres et cela est arrivé . Outré contre cette race, le ton dont j'en ai parlé dans ma correspondance, a persuadé à V avec beaucoup de raison que je verrais volontiers tous ces gens démasqués et couverts de ridicules . J'ai supposé tout cela, et voici sur quoi . On continuait régulièrement à m'envoyer les Lettres à mesure qu'elles paraissaient et depuis quelque temps elles roulaient sur nos affaires . Enfin , la 18è me parvint il y a peut-être à quinze jours, avec un billet dont voici la copie : [lettre de V* du 28 décembre 1765 : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/04/18/a... ] »

Je répondis à M. Misoprist pour lui dire que des deux imprimeurs que nous avons ici l'un est un pédant tout à fait livré à la compilation de son Mercure, et à la dévotion des prêtres, l'autre un homme de bonne composition, mais fort gêné , qui se chargerait de faire imprimer ailleurs, etc., etc. Sur quoi j'ai reçu mercredi passé avec la 20è Lettre, une réponse par où on me mande avoir remis au carosse de Berne un manuscrit en toile cirée, dont je ferais l'usage que je voudrais, en le remettant à un imprimeur sous la seule condition d'en livrer vingt-quatre exemplaires pour moi et vingt-quatre pour M. Misoprist . Le billet est trop long pour le copier . Mais il décèle M. Misoprist, et me fait conclure que ce M. Misoprist est V. »

La déduction de du Peyrou est juste, Misoprist n'est qu’un des innombrables pseudonymes transparents de V*.

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