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06/05/2021

En vérité, je fais trop de bien pour qu’on me fasse du mal

...  Ô optimiste que tu es ! La malice humaine prouve incessamment  le contraire .

Me revient à l'esprit, à ce sujet, l'exemple de l'assassinat du père Charles de Foucauld, en 1916, ermite à Tamanrasset qui s'était mis au service de ses frères humains touaregs, sans zèle de conversion, simplement prêcher par l'exemple . Le Vatican  le déclare saint après enquête, des guérisons miraculeuses lui étant attribués . Personnellement , j'estime que le seul miracle valable serait que la malveillance disparaisse . Les bas-de-plafond ont bien sûr mis en avant la "coupable conquête coloniale" française, comme l'estime l’universitaire Ladji Ouattara . Devinez où il a fait ses études ? Il fut doctorant en histoire à l’Institut d’études européennes et en Master de Sciences politiques à l’Ecole des sciences politiques et sociales de l’Université Catholique de Louvain (Belgique) ; s'il est des gens de mauvaise foi qui le surpassent, mandez le moi .

Je pense aussi aux moines de Tiberine et tous les humanitaires qui se font enlever, torturer, tuer, au nom de quoi , de qui ? Et tant d'autres ...

Etre bon n'est pas un talisman .

Père de Foucauld ,1915, moitié abbé Pierre, moitié mère Térésa, moitié soeur Emmanuelle !

 

 

«  A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental

et à

Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental

17è janvier 1766

Je vous envoie, mes divins anges, le consentement plein de respect et de reconnaissance que les citoyens de Genève, au nombre de mille, ont donné à la réquisition que le Petit conseil a faite de la médiation. Je leur ai conseillé cette démarche, qui m’a paru sage et honnête, et vous verrez que je les ai engagés encore à faire sentir qu’ils sont prêts à écouter les tempéraments que le Conseil pourrait leur proposer ; mais j’aurais voulu qu’ils eussent proposé eux-mêmes des voies de conciliation. Quoi qu’il en soit, on a bien trompé la cour quand on lui à dit que tout était en feu dans Genève. Je vous répète encore qu’il n’y a jamais eu de division plus tranquille. C’est moins même une division qu’une différence paisible de sentiments dans l’explication des lois. Quoique j’aie remis à M. Hennin la consultation de vos avocats, quoiqu’il ne m’appartienne en aucune manière de vouloir entrer le moins du monde dans les fonctions de son ministère, cependant, comme depuis plus de trois mois je me suis appliqué à jouer un rôle tout contraire à celui de Jean-Jacques, j’ai continué à donner mes avis à ceux qui sont venus me les demander. Ces avis ont toujours eu pour but la concorde. Je n’ai caché au Conseil aucune de mes démarches, et le conseil même m’en remercia par la bouche d’un conseiller du nom de Tronchin, la veille de l’arrivée de M. Hennin.

En un mot, tout est et sera tranquille, je vous en réponds. Je vous prie de l’assurer à M. le duc de Praslin. La médiation ne servira qu’à expliquer les lois.

Je redouble mes vœux de jour en jour pour que vous soyez le médiateur ; M. Hennin le désire comme moi, et vous n’en doutez pas. Je sais que M. le comte d’Harcourt est sur les lieux, je sais qu’il a un mérite digne de sa naissance ; mais M. le duc de Praslin sait aussi que ce n’est pas le mérite qu’il faut pour concilier des lois qui semblent se contredire, pour en changer d’autres qui paraissent peu convenables, et pour assurer la liberté des citoyens sans offenser en rien l’autorité des magistrats.

Je ne cesserai de vous dire que ce doit être là votre ouvrage, et je me livre dans cette espérance à des idées si flatteuses que je ne sais pas comment je pourrais supporter le refus. Venez, mes chers anges, je vous en conjure.

Il faut vous dire encore un petit mot de ces lettres 1 qui ont amusé tous les honnêtes gens, et jusqu’à des prêtres . Elles ne sont ni ne seront jamais de moi, elles n’en peuvent être. Je vous renvoie à la lettre 2 que je vous ai écrite sous l’enveloppe de M. le duc de Praslin. Je ne puis pas répondre que la fréronnaille 3 ne me calomnie quelquefois, mais je vous réponds bien que j’aurai toujours un bouclier contre ses armes . L’imposture peut m’accuser, mais jamais me confondre. Je ferais beau bruit si on s’avisait de s’en prendre à un homme de soixante-douze ans, à qui toute sa petite province rend témoignage de sa conduite chrétienne, de ses bons sentiments, et de ses bonnes œuvres, et qui, de plus, est sous les ailes de ses anges. En vérité, je fais trop de bien pour qu’on me fasse du mal.

Respect et tendresse.

V.»

1 Les Questions sur les miracles .

3 Néologisme, se rapprochant de prétraille, dont use volontiers V* .

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