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05/05/2021

Je sais bien que tout homme public, à moins qu’il ne soit homme puissant, est obligé de passer sa vie à réfuter la calomnie

... "Passer sa vie à " est quand même exagéré et la puissance n'est pas l'antidote parfait, tout juste un frein . Les hommes/femmes publics.ques ont , tout autant que la calomnie, et même plus, à affronter la vérité . Pas de saints chez ceux qui ont choisi de se montrer, de diriger ; ça se saurait . Peut-être un jour saura-t-on simplement bien faire et laisser dire ? Je ne vous dis pas l'égo qu'il faudra développer pour tenir, que les faits passent avant le vent des paroles néfastes .

Quant aux réseaux sociaux calomnieux ( parfaitement a-sociaux ) pourquoi aller mettre son doigt dans cet engrenage ? Se faire voir ? bien voir ? Se retrouver accroché comme un tableau  qui se croyait jusque là oeuvre d'art, et se fait traiter de vieille croûte ? Est-ce bien utile de savoir ce que des milliers/centaines/dizaines d'inconnus pensent de vous : ce ne sont que des micro-impulsions électroniques qui sont incapables de vous tenir la main en cas de besoin, pas même aptes à vous beurrer un sandwich, qu'on efface d'un clic et qui polluent l'atmosphère .

Parlons plutôt de ce qui me/nous plait : https://www.youtube.com/watch?v=j5wLXvQnufM

Qui sait flatter sait aussi calomnier. - Atmosphère Citation

Petit clin d'oeil à ceux qui aiment Napoléon en oubliant Bonaparte , et le fêtent aujourd'hui

 

 

« A Etienne-Noël Damilaville

13 janvier 1766 1

Mon cher ami, j’ai reçu vos deux lettres du 6 et du 9 de ce mois. Je réponds d’abord à l’article de Merlin 2. Son correspondant, pressé d’argent, est venu trouver mon ami Wagnière, qui lui a prêté cinq cents francs, moyennant quoi ledit correspondant  à donné un billet de cinq cents livres de Merlin, payable à l’ordre dudit Wagnière. Cela s’arrangera vers les échéances. Je compte que, tout philosophe que vous êtes, vous avez de l’ordre, étant employé dans les finances.

Ce monstre de vanité et de contradictions, d’orgueil et de bassesse, Jean-Jacques Rousseau, ne réussira certainement pas à mettre le trouble dans la fourmilière de Genève, comme il l’avait projeté. Je ne sais si on l’a chassé de Paris, comme le bruit en court ici, et s’il s’en est allé à quatre pattes ou avec sa robe d’Arménien. Figurez-vous qu’il m’avait imputé son bannissement de l’État de Berne, pour me rendre odieux au peuple de Genève. J’ai heureusement découvert et hautement confondu cette sourde imposture. Je sais bien que tout homme public, à moins qu’il ne soit homme puissant, est obligé de passer sa vie à réfuter la calomnie. Les Frérons et les Pompignans, qui m’ont accusé d’être l’auteur du Dictionnaire philosophique, n’ont pas réussi, puisque les noms de ceux qui ont fait la plupart des articles sont aujourd’hui publiquement connus.

Il en est de même des lettres des sieurs Covelle, Beaudinet, Montmollin, etc., à l’occasion des miracles de Jean-Jacques, et je ne sais quel cuistre de prédicant 3. On m’impute plusieurs de ces lettres ; mais, Dieu merci, M. Covelle m’a signé un bon billet par lequel il détruit cette accusation pitoyable. Il m’a fallu prévenir la rage des hypocrites qui me persécutent encore à Versailles, et qui veulent m’opprimer, à l’âge de 72 ans, sur le bord de mon tombeau. On en parlait, il y a quelques mois, devant les syndics de nos états de Gex. Les curés de mes terres y étaient avec quelques notables : ils me connaissent, ils savent que j’ai fait un peu de bien dans la province, et que je ne me suis pas borné à remplir tous les devoirs de chrétien et d’honnête homme . Ils signèrent un acte authentique, et ils me l’apportèrent, à mon grand étonnement. Il est trop flatteur pour que je vous le communique ; mais enfin il est trop vrai pour que je n’en fasse pas usage dans l’occasion, et que je ne l’oppose, comme une égide, aux coups que la calomnie, couverte du masque de la dévotion, voudra me porter.

J’attends tous les jours le ballot de Fauche. Je n’entends point parler des boîtes que vous m’aviez promises par le carrosse de Lyon, à l’adresse de MM. Lavergne père et fils, banquiers à Lyon 4. Je ne sais plus ce que fait Bigex 5.

Tronchin part le 24 . Je me flatte, mon cher ami, qu’il raccommodera votre estomac, lequel n’a pas soixante-douze ans comme le mien 6.

Je ne vous parle point de M. de Villette ; je ne réponds pas de sa conduite . Il m’a paru aimable, il m’a gravé, il a fait des vers pour moi. Je ne l’ai point gravé, j’ai répondu à ses vers : il faut être poli. Je ne suis point poli avec vous, mon cher ami ; mais je vous aimerai tendrement jusqu’à mon dernier soupir. »

1 L'édition Correspondance littéraire ne désigne pas le destinataire et donne 13 pour la date . Les lettres de Damilaville ne sont pas connues .

2 Le manuscrit remplace toute la fin de ce paragraphe et le début du deuxième (jusqu'à bassesse) par ces mots : par un billet de cinq cents livres .

3 David Claparède, né en 1727, mort postérieurement à 1786, est auteur des Considérations sur les miracles, 1765, in-8° ; voir les Questions sur les miracles : https://fr.wikisource.org/wiki/Questions_sur_les_miracles/%C3%89dition_Garnier

5 Ce paragraphe manque dans la copie de Darmstadt .

6 La phrase depuis Je me flatte manque dans la copie de Darmstadt .

Commentaires

Was mich interessiert ist schnell gefragt. Ist Bewegung in allen Formen nicht immer die Ursache für alle neuen Probleme, oder täusche ich mich da? Hat Voltaire die Revolution nicht erst vorangetrieben, die er wahrscheinlich abgelehnt hätte, so blutig und einschneidend wie sie verlief? Ist Napoleon nicht aus ihr hervorgegangen?

Für die Zeit als Offizier in der Armee war Napoleon nicht verantwortlich für die Kriege, die Entscheider waren noch andere. Sein Beitrag damals als noch relativ Unbekannter: er gewinnt Schlachten und beendet damit jedes Mal den Krieg durch brillante militärische Manöver. Er steigt so auf, tut sich in Toulon hervor, schlägt 1795 einen royalistischen Staatsstreich in Paris nieder (im Graf von Monte Christo spielt das eine nicht unwesentliche Rolle). Und erst 1799 ergreift er die Macht und wird damit auch verantwortlich für den laufenden Krieg. Aber er schickte Friedensangebote, die abgelehnt werden, war damit also gezwungen, den Krieg fortzusetzen und schloss anschließend Frieden. Wer hat denn die Napoleonischen Kriege angefangen? 1801/02 hat er Frieden mit ganz Europa geschlossen und wollte tatsächlich einen dauerhaften Frieden. 1803 aber hat England 1.600 französische Handelsschiffe gekapert, die friedlich in den Häfen lagen. Das daraus ein neuer Krieg wurde, kann man Napoleon nicht verübeln. Denn wie alle Koalitionskriege waren es Angriffskriege gegen Frankreich (außer Napoleons Kriege gegen Spanien und Russland 1812).

Aber zurück zur Frage: Ist es besser ruhig zu bleiben oder etwas in Gang zu setzen, auf dessen Ausgang man selten Einfluss hat? Die Frage nach dem Sinn des Lebens, gewissermaßen. Seinen Garten bestellen und in Ruhe und Frieden die Zeit auf Erden verbringen, oder ewig und auf Teufel komm raus, verändern und kämpfen wollen?
Andre

Écrit par : Andre | 05/05/2021

Je sens bien que j'ai touché un point sensible en faisant allusion à Napoléon vs Bonaparte, je veux distinguer le soldat au service de la nation de l'empereur ambitieux et outrageusement belliqueux . L'histoire retient l'empereur que je n'aime pas, mais j'estime l'homme d'Etat .
Revenons à la question . Non, le mouvement n'est pas toujours cause de nouveaux problèmes, l'immobilisme est parfois pire .
Voltaire a eu le mérite de dénoncer les injustices et par-dessus tout de défendre la liberté et la fraternité , idées particulièrement révolutionnaires sous l'Ancien Régime , mais sans faire couler le sang .
Napoléon , sorti de la révolution sanglante ? oui, temporairement, jusqu'à ce qu'il ait la tête tournée par le pouvoir . Je ne peux lui pardonner près de 1 000 000 de morts qui sont venus s'ajouter aux tueries équivalentes de la révolution .
Zum Teufel ! bleib ich jetzt ruhig und warum nicht auf meinen Garten aufpassen, aber bereit sein zu handeln, auch wenn ich mich unwohl fühle, ist meine Option

Écrit par : James | 05/05/2021

Ist also der Sinn des Lebens die Tapferkeit? Eine französische Tugend, zugeben, und ich bewundere Voltaire, dass er ruhiger hätte leben können, es aber nicht getan hat. Aber es muss doch auch einen Weg geben, ohne Tapferkeit und ohne sich Zuflucht suchen zu müssen, die Welt besser zu machen! Mir fällt nur die Religion ein, aber dazu sagt Voltaire, den ich ja bekanntermaßen mag, dass Theologie für die Religion das ist, was Gift für Lebensmittel ist. Dem Kaiser seine Gesetzesreform befolgen wir noch heute fast alle in Europa, obwohl er fraglos ganz entschieden menschlich dunkle Seiten gehabt hat, und Sie selbst schreiben in Ihrem letzten Satz, von bereit sein, auch wenn man sich dabei unwohl fühlt …

Nein, ich falle immer mehr ins Bodenlose. Ganz im Ernst, an was kann man sich noch klammern?
Andre

Écrit par : Andre | 05/05/2021

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