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30/11/2023

Il se moque un peu des nouveaux systèmes de finances proposés par tant de gens qui gouvernent l’État pour leur plaisir

... Le Haut Conseil des Finances publiques ne va pas jusqu'à se moquer, mais  pose des questions sur le réalisme du budget prévu pour 2024, à juste titre tant nos gouvernants semblent agir en amateurs : https://www.hcfp.fr/liste-avis/avis-ndeg2023-9-loi-de-fin...

La valse des milliards est lancée , le grand YAKA la mène .

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« A François-Thomas Moreau, seigneur de La Rochette

Ferney, 4 Avril 1768.1

La moitié de mes arbres est morte, monsieur ; l’autre moitié a été malade à la mort, et moi aussi. Le froid de ma Sibérie a pénétré quatre pieds sous terre. Il y a des climats qu’on ne peut apprivoiser. Je viens de remplacer tous les arbres morts. Il me restera quelques peupliers qui en produiront d’autres, et ils diront à leurs petits-enfants les obligations que je vous ai.

Voulez-vous bien permettre, monsieur, que je vous envoie Quarante écus ? C’est trop peu pour le bon office que vous m’avez rendu. Ce petit ouvrage est d’un agriculteur qui réussit mieux que moi en arbres et en livres. Il se moque un peu des nouveaux systèmes de finances proposés par tant de gens qui gouvernent l’État pour leur plaisir, et des systèmes d’agriculture inventés dans les entrailles de l’Opéra et de la Comédie. Mon ignorance d’ailleurs ne me permet pas de vous garantir tout l’ouvrage.

J’ai l’honneur d’être avec bien de la reconnaissance, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Une copie du XIXè siècle est faite d'après l'édition « Correspondance de Voltaire », 1801-1802 . c'est donc cette dernière qui a été suivie.

Elle n’a pas saisi assez tôt une occasion favorable et unique qui se présentait. Elle a malheureusement manqué un marché qui ne se retrouvera jamais.

... On peut le dire de chacune des villes concurrentes de la France pour les Jeux olympiques d'Hiver 2030 . Les manoeuvres de couloir vont aller bon train , c'est une affaire de gros sous bien davantage que de sport, on le sait depuis longtemps .

Voir : https://www.lefigaro.fr/sports/jeux-olympiques/en-direct-...

Il y a près de deux siècles on a mis en route les Ateliers nationaux, maintenant on crée du travail en supportant le sport, loisir recherché . Qui va payer ?

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Aux pelles, citoyens !

 

 

« A Philippe de Claris, marquis de Florian

et à

Marie-Elisabeth de Dompierre de Fontaire, marquise de Florian

4è Avril 1768 à Ferney

Il est juste et nécessaire, mes chers Picards, que je vous parle avec confiance. Vous voyez les tristes effets de l’humeur. Vous savez combien madame Denis en a montré quelquefois avec vous. Rappelez-vous la scène qu’essuya M. de Florian. Elle m’en a fait éprouver encore une non moins cruelle. Il est triste que ni sa raison ni sa douceur ordinaire ne puissent écarter de son âme ces orages violents qui bouleversent quelquefois et qui désolent la société. Je suis persuadé que la cause secrète de ces violences qui lui échappaient de temps en temps était son aversion naturelle pour la vie de la campagne, aversion qui ne pouvait être surmontée que par une grande affluence de monde, des fêtes, et de la magnificence. Cette vie tumultueuse ne convient ni à mon âge de soixante-quatorze ans, ni à la faiblesse de ma santé. Je me voyais d’ailleurs très à l’étroit par la cessation du paiement de mes rentes, tant de la part de M. le duc de Virtemberg que de celle de M. le maréchal de Richelieu, et de quelques autres grands seigneurs. Elle est allée à Paris recueillir quelques débris, tant que je m’occuperai des affaires d’Allemagne. Malgré ce dérangement actuel, je lui fais tenir à Paris vingt mille francs de pension . Elle possède d'ailleurs douze mille livres de rente . Elle en aura beaucoup davantage . Je mourrais avec trop d’amertume si aucun de mes proches pouvait, à ma mort, m’accuser de l’avoir négligée. Je n’en ai pas assez fait pendant ma vie ; mais si je peux végéter encore deux années, j’espère que je ne serai pas inutile à ma famille. Je voulais vendre le château que j’ai fait bâtir pour votre sœur, afin de lui procurer tout d’un coup une somme considérable d’argent comptant, et je me privais volontiers des agréments de ce séjour, qui sont très grands sept à huit mois de l’année Elle n’a pas saisi assez tôt une occasion favorable et unique qui se présentait. Elle a malheureusement manqué un marché qui ne se retrouvera jamais. Pour moi, il ne me faut qu’une chambre pour mes livres, et une pour me chauffer pendant l’hiver. Un vieillard n’a pas de goûts chers.

Je sais tous les discours qu’on a tenus à Paris, tout ce qu’on a inséré dans les gazettes. Je suis accoutumé à ces sottises, qui s’anéantissent en deux jours. La Harpe a malheureusement donné lieu à tout cela par son infidélité, et par cet orgueil mêlé d’impolitesse et de dureté  qu’on lui reproche avec tant de raison . Cependant, loin de lui nuire, je lui ai pardonné, et je l’ai même défendu.

J’ai cru devoir à l’amitié et à la parenté le compte que je viens de vous rendre. Adieu, mes chers seigneurs d’Hornoy . Je dis toujours avec douleur : « Ah ! que Ferney n’est-il en Picardie ! ». Je vous embrasse tous deux tendrement.

V. »

 

 

 

29/11/2023

En tous temps le mariage Sera tyran de l'univers Malgré les satires du sage

... No comment .

"Le mariage est une science."

Fort agréable et remarquable visite du passé pour éclairer le présent :

 physiologie-du-mariage.jpg

https://www.yumpu.com/fr/document/read/17073307/physiolog...

"Ne commencez jamais le mariage par un viol"

 

 

« A János Fékété, comte de Galánta

4 avril 1768 1

Monsieur !

Je n'ai pu répondre plus tôt . Soixante et quatorze ans de maladies et d'affaires en sont la cause . Mais puisque vous voulez de petites observations critiques, en voici :

Funeste lien 2 dont naquit le parjure .

Lien est de deux syllabes . Il faut nœud . Le vers sera de cinq pieds .

Fidèles sans aucune contrainte.

Le vers n'y est pas . Il faut Toujours fidèles sans contrainte.

 

Et Rome de l'hymen sut resserrer le nœud

En paraissant l’enfreindre.

On enfreint la loi, on n'enfreint point un nœud , on le dénoue, on le rompt, on le brise .

 

Désire-t-on ce que l'on peut ?

Il faut dire, ce que l'on possède, car on désire d’ordinaire toutes les choses auxquelles on peut atteindre .

 

Est des mariés l’ordinaire reprise.

Le vers n'y est pas ; mariés est de trois syllabes, il faut époux .

 

Pour mieux connaître ses forfaits

Il faut le voir sans voile .

Il manque une rime à voile.

 

Non, un mariage politique.

Le vers n'y est pas . Mariage est ici de quatre syllabes, parce que ce mot est suivi d'une consonne . Cela est aisé à corriger en mettant hymen au lieu de mariage .

 

Depuis que la vertu, bannie de la terre.

Le vers n'y est pas . L'envie ne peut être suivie d'une consonne . On peut mettre :

Depuis que la vertu s'exila de la terre,

Maudite du mari, son acariâtre humeur.

Acariâtre est de quatre syllabes, et serait de cinq si ce mot n’était pas suivi d'une voyelle ; le vers n'y est pas . On pourrait mettre sa fatigante humeur, ou son intraitable humeur .

 

L'on verra toujours le mariage.

Le vers n'y est pas . Mariage en finissant le vers est de trois syllabes .

 

Et contre lui j'exhale en vain ma rage.

Le mot de rage est trop fort . On pourrait mettre :

En tous temps le mariage

Sera tyran de l'univers

Malgré les satires du sage .

L’envoi est fort joli, mais le dernier vers qui finit par bénir ne rime point à satire, parce que l'on ne dit point bénire, mais bénir.

Voix ne rime point à toi, à cause de l'x ; et parce que voix est long, et toi est bref . 3 On pourrait mettre :

Si le nœud de l’hymen me rangeait sous tes lois

Je serais loin de le maudire

Je ferais entendre ma voix

Pour en faire l'éloge, et non pas la satire.

Vous ne pouvez faire de faute, monsieur, que dans le mécanisme de notre langue et de notre poésie qui est fort difficile . Vous n'en sauriez faire dans tout ce qui dépend du goût, du sentiment et de la raison .

J'ai l'honneur d'être avec l'estime la plus véritable et la plus respectueuse,

monsieur,

votre très humble et très obéissant serviteur. »

1  Copie ancienne ; édition Fekete . Le poème corrigé ici est inconnu en dehors de cette lettre ; voir Henri Tronchin « Les Œuvres posthumes de Jean Fekete de Galantha, voltairien de Hongrie », Revue des études hongroises, 1934. Le 10 juillet 1768, Janos Fekete remercie V* dans une lettre : « Mes courses pour l'exercice qui se fait tous les étés chez nous ont retardé les transports de joie que j'ai ressentis en recevant la lettre que où vous avez daigné corriger ma pièce du mariage[...] .»

Le comte George de Fékété de Galantha, vice-chancelier de Hongrie, etc., a fait imprimer dans sa patrie, en 1781, deux volumes in-12, intitulés Mes Rapsodies, ou Recueil de différents essais de vers et de prose. Paul Wallaszky, auteur du Conspectus reipublicœ litterariœ in Ilungaria, deuxième édition, 1808, in-8", n'indique ni la naissance ni la mort de Fékété. (Beuchot.)

2 Lien et non lieu comme le porte l'édition Fekete . La correction qui s'impose (ne serait-ce que parce que lieu n'a jamais compté qu'une syllabe ) a été faite par Moland, lettre 7228 (https://fr.wikisource.org/wiki/Page:Voltaire_-_%C5%92uvres_compl%C3%A8tes_Garnier_tome46.djvu/587 )

3 La raison donnée par V* est plus que douteuse . Dès le XVIIè siècle, il n'existe pas de différence de prononciation entre -oi et -ois ou -oix . L'interdiction de faire rimer ces terminaisons remonte à une période où le s final était encore prononcé .

28/11/2023

On sait assez combien tous ces bruits sont faux ; mais, à force d’être répétés, ils deviennent pernicieux. On se résout aisément à persécuter en effet un homme qui l’est déjà par la voix publique

... Vrai . Voir : "Rien n'arrête la calomnie" : https://media.blogs.la-croix.com/rien-narrete-la-calomnie...

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https://www.cabinet-zenou.fr/actualites/droit-penal/halte...

 

 

« A Charles Bordes

4 avril [1768]

Mon cher ami l’histoire du bannissement des jésuites de la Chine 1 est une plaisanterie infernale de ce Mathurin Laurent, réfugié à Amsterdam chez Marc-Michel Rey . C’est un drôle qui a quelque esprit, un peu d’érudition, et qui rencontre 2 quelquefois. Il est auteur de la Théologie portative et du Compère Matthieu. J’avais peine à croire qu’il eût fait le Catéchumène 3. Cet ouvrage me paraissait au-dessus de lui . Cependant on assure qu’il en est l’auteur ; ce qu’il y a de triste en France, c’est que des Frérons m’accusent d’avoir part à ces infamies. Je ne connais ni Laurent, ni aucun de ses associés que Marc-Michel Rey fait travailler à tant la feuille. Ils ont l’impudence de faire passer leurs scandaleuses brochures sous mon nom. J’ai vu le Catéchumène annoncé dans trois gazettes, comme étant une de mes productions journalières. On ajoute que  la reine en a demandé justice au roi, et que le roi m’a banni du royaume. On sait assez combien tous ces bruits sont faux ; mais, à force d’être répétés, ils deviennent pernicieux. On se résout aisément à persécuter en effet un homme qui l’est déjà par la voix publique. Je pourrais bien mettre la plume à la main, comme dit Larcher, pour confondre toutes ces calomnies. J’écrirai contre frère Rigolet 4 et contre le Catéchumène. Je dédierai, s’il le faut, l’ouvrage au pape. Est-il possible qu’à mon âge de soixante-quatorze ans on puisse me soupçonner de faire des plaisanteries contre la religion dans laquelle je suis né !

On ne veut pas que je meure en repos. J’espère cependant expirer tranquille, soit au pied des Alpes, soit au pied du Caucase.

Fortem et tenacem propositi virum.5

 Je vous embrasse tendrement.

Voulez-vous bien avoir la bonté de faire mettre à la poste le paquet pour Mgr Turgot le jour que le courrier part pour Limoges en droiture ? La moisson augmente mais l'ivraie du fanatisme est bien épaisse.»

2 On dirait plutôt « rencontrer juste », c'est-à-dire trouver des traits heureux . Effectivement, il en est de tels dans Le Compère Mathieu .

3 Le premier ouvrage est de d’Holbach, le second de du Laurens, et le troisième de Bordes. (G.Avenel.)

On a vu que l'auteur de la Théologie portative est d'Holbach ; que le Catéchumène est d’attribution discutée (voir lettre du 1er mars 1768 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/10/11/je-ne-veux-pas-payer-pour-lui-6465393.html

) ; et enfin que Le Compère Mathieu seul est de Du Laurens que V* appelle(Laurent ( voir lettre du 12 juillet 1766 à Damilaville : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2021/10/04/le-ministere-ne-s-occupe-pas-sans-doute-de-ces-pauvretes-il-6341560.html )

4 Apparemment Jean-Antoine Rigoley de Juvigny qui a défendu Treuvenol (ou Travenol ) contre V* et qui est en butte à l'hostilité des philosophes .

Voir : https://data.bnf.fr/fr/12074114/jean-antoine_rigoley_de_juvigny/

et : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean-Antoine_Rigoley_de_Juvigny

et : https://www.loc.gov/item/42006751/

Un des interlocuteurs de la Relation du bannissement des jésuites de la Chine. (G.Avenel.)

5 Horace, Odes, III, iii,1, à cela près que l'original porte iustum pour fortem . Traduction : homme fort et ferme en sa résolution.

27/11/2023

J'aimerais mieux manquer du nécessaire que de manquer à la moindre de mes promesses

... Ah ! que j'aimerais que ce soit vrai de la part de nos gouvernants !

 

 

« A Marie-Louise Denis

Ferney 3 avril 1768

Second codicille

Mme Denis m'ayant averti par sa lettre du 25 mars que le ministre du duc de Virtemberg 1 dit hautement que je suis payé , je me croirais très coupable envers elle, si , étant payé en effet, je déléguais Mme Denis sur M. le maréchal de Richelieu, sur M. de Laleu, sur M. de Lézeau, et si je la faisais attendre un seul moment . Voici la lettre que j'écris à ce ministre dont je suis d'ailleurs connu . Je prie très instamment ou Mme Denis ou M. d'Hornoy de lui envoyer cette lettre par la petite poste après l'avoir cachetée . On verra que j’ai dit la vérité la plus exacte dans tout ce qui concerne mes affaires et qu'on n'a certainement aucun reproche à me faire . Quant à la vente de Ferney, je recevrai probablement la procuration de ma nièce demain lundi par M. Damilaville . Mais je ne la vendrai que quand l'avocat Christin et moi nous trouverons le marché avantageux pour elle 2. Elle ne sera garante de rien qui lui puisse porter le moindre préjudice . Je la prie de n'avoir aucune inquiétude ni sur cette vente ni sur aucun autre objet . J'aimerais mieux manquer du nécessaire que de manquer à la moindre de mes promesses . C'est sur quoi elle peut compter ainsi que sur mon amitié inaltérable . »

2 Mme Denis ne désirait nullement vendre . Ce même 3 avril, elle écrit à Gabriel Cramer : « Au fait, la terre est à moi . On ne peut la vendre sans mon consentement . Il est vrai que j'ai envoyé ma procuration parce qu'il se mettait dans des fureurs qui me faisaient craindre que sa tête ne s'échauffât trop, mais malgré cette procuration je trouverai bien moyen encore d'empêcher l’acquisition de la terre. »

tout ce que les gazettes ont publié de mensonges ; c’est le revenu de tous ceux qui ont le malheur d’être connus

... On ne peut pas dire le contraire tant la presse people, support papier, et les foutus réseaux sociaux immatériels confirment les paroles voltairiennes . Les siècles passent, une foule d'humains savent rester aussi haineux et jaloux que leurs ancêtres . Fi de la tolérance !

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« A Henri Lambert d'Herbigny, marquis de Thibouville

Eh bien ! il faut donc contenter la curiosité de votre amitié et celle de M. et de madame d’Argental. Voici mes raisons : j’ai soixante-quatorze-ans, je me couche à dix heures et je me lève à cinq ; je suis las d’être l’aubergiste de l’Europe. Je veux mourir dans la retraite. Cette retraite profonde ne convient ni à madame Denis, ni à la petite Corneille. Madame Denis l’a supportée, tant qu’elle a été soutenue par des amusements et par des fêtes. Je ne puis plus suffire à la dépense d’un prince de l’Empire et d’un fermier-général. J’envoie madame Denis se faire payer des seigneurs français, et je me charge des seigneurs allemands. Je suis actuellement fort à l’étroit, et je lui donne vingt mille francs de pension, en attendant qu’elle en ait trente-six mille, outre la terre de Ferney. Voilà, mon cher ami, à quoi tout se réduit. J’en suis fâché pour la calomnie, qui ne trouvera pas là son compte. J’en suis fâché pour Fréron et pour madame Gillet 1 ; mais je ne puis qu’y faire. Je sais dans ma retraite tout ce que les gazettes ont publié de mensonges ; c’est le revenu de tous ceux qui ont le malheur d’être connus.

Dites aux anges, et soyez très sûr, mon cher ami, que je brûle toutes les lettres dont on pourrait abuser à ma mort. Ne soyez pas moins sûr, que, jusqu’à ce moment, mon cœur sera à vous et aux anges. 

2è avril 1768.»

1 Bel esprit, qui écrivait dans le journal de Fréron. (Georges Avenel.). Voir lettre du 1er avril 1768 à d'Argental : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2023/11/24/si-la-nature-ne-m-avait-pas-donne-deux-antidotes-excellents-6472580.html

dettes criardes à payer

... C'est la France actuelle ; petite consolation : elle n'est pas seule dans cette situation ; modeste consolation : on lui fait encore crédit . Catastrophe, nos caisses ne sont que des tonneaux des Danaïdes .

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« A Gabriel Cramer

Caro il se trouve que maman m'a laissé environ dix-sept mille francs de dettes criardes à payer . Si M. Desfranches 1 voulait avoir la bonté de finir avec moi je vous serais très obligé .

V.

2 avril [1768] »

1 Sur Horace-Bénédict Perrinet, seigneur Des Franches, voir lettre du 25 janvier 1755 à Élisabeth Gallatin : « Hier, 24 janvier à 9 heures du matin, je dis à MM. Jaquet et Des Franches que je me tiendrais heureux, ne pouvant avoir la maison de M. Mallet, d'avoir la vôtre pour cent vingt mille livres de France ; et j'en offrais ce prix d'autant plus volontiers, que dans le mémoire qu'on m'avait donné touchant le domaine à moi offert, ce domaine était évalué à 3600 livres de rente . »

et lettre du 20 janvier 1767 à Cramer : http://voltaireathome.hautetfort.com/archive/2022/05/16/le-monde-va-de-lui-meme-on-a-besoin-d-un-gouvernement-deux-o-6382147.html

et : https://www.google.com/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=&ved=2ahUKEwik0YOW9OOCAxXZSaQEHZyYCHUQFnoECBcQAQ&url=https%3A%2F%2Fwww.e-periodica.ch%2Fcntmng%3Fpid%3Dcov-001%253A1928%253A67%253A%253A310&usg=AOvVaw3hlUysPezXbPZzSpJRWpCm&opi=89978449

et : https://books.openedition.org/pur/156095?lang=fr