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07/05/2021

j'ose dire encore que j'ai mieux servi la République que lui, puisque je n'ai cherché qu'à rétablir la concorde

... On n'a pas fini d'entendre de telles affirmations en cette période électorale, y compris lors de débats menés par ... Cyril Hanouna ( c'est une menace ? On ne nous épargne rien ) !  En fait les périodes de renouvellement de la gent politique font que nous sommes perpétuellement assommés par le blabla pré-électoral qui est vite suivi par la critique de ce qui est fait, l'exigence de ce qui devrait être fait, les guéguerres internes, les alliances bidon, les "affaires", etc., etc.

Epingle Par Claire Brochet Sur Le Chat Le Chat Geluck Paroles De Chat Chat  Humour | Dubai Khalifa

Je suis au courant !

 

 

« A Jean-André de Luc

[vers le 19 janvier 1766]1

M. Bertrand est à Varsovie , monsieur, mais la lettre de M. de Freudenrich 2, l'un des premiers seigneurs de Berne suffira . C'est à vous à juger si j'ai mérité les invectives qu'un homme dont je déplore la mauvaise conduite et les malheurs à vomies contre moi depuis cinq ans . Décidez s'il a dû m'insulter et me calomnier dans les Lettres de la montagne ; j'ose dire encore que j'ai mieux servi la République que lui, puisque je n'ai cherché qu'à rétablir la concorde . Il y a plusieurs ouvrages de cet auteur que je n'ai point approuvés ; mais , si on lui a dit que je n’étais pas son admirateur, il ne devait pas être mon calomniateur . Je sais que l'amour-propre d'un écrivain est bien fort, mais il ne doit pas l'être jusqu’à l'emporter sur sa probité . Je le plains, mais il doit rougir . Vous êtres trop juste pour condamner mes sentiments, et pour ne pas aimer ceux avec lesquels je serai toute ma vie, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Voir : https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vta4abfa3f0e987384a/dao/0/layout:linear#id:58423392?gallery=true&brightness=100.00&contrast=100.00

L'édition Bernard Gagnebin met cette lettre dans « Voltaire a-t-il provoqué l’expulsion de Rousseau de l'île Saint-Pierre ? », 1943-1854

2Voir : http://www.e-enlightenment.com/item/voltfrVF1140045a1c/?letters=decade&s=1760&r=11661#subicons

et : https://archives.bge-geneve.ch/ark:/17786/vta4abfa3f0e987...

« Monsieur,

« Vous m'étonnez , monsieur, en m'apprenant qu'on ose vous soupçonner d'avoir contribué à faire sortir le sieur Rousseau des terres de Leurs Excellences . Votre cœur généreux et bienfaisant doit vous mettre au- dessus de tout pareil soupçon, je ne conçois donc pas qu'on pousse l’effronterie jusqu'à vous attribuer des sollicitations vis-à-vis de moi et de M. le ministre Bertrand .

« J'ai conservé toutes les lettres que vous m'avez fait l'honneur de m'écrire ; je viens de les relire, je n'y ai trouvé ni trace ni indication quelconque relative au sieur Rousseau ou à son bannissement . M. Le ministre Bertrand m'a montré toutes vos lettres, il n'y est jamais fait mention de M. Rousseau ni directement ni indirectement, bien plus , dans les conversations que j'ai eues avec M. Bertrand il ne m’a jamais témoigné qu'il souhaitait le bannissement du sieur Rousseau, bien loin de nous avoir sollicité soit par commission soit autrement . Voilà monsieur ce que j'ai l'honneur de vous déclarer sur mon honneur . Je suis véritablement affligé qu'on vous tracasse, par des imputations si peu vraisemblables et si contraire à votre caractère et qu'on trouble le précieux loisir dont on devrait vous laisser jouir en paix . C'est du fond de mon cœur que je souhaite que vos jours soient prolongés et qu'ils ne vous offrent que ce qui peut rendre la vie heureuse et remplie de vos souhaits, c'est avec ces sentiments et le plus respectueux dévouement que j'ai l'honneur d'être,

monsieur

votre très humble et très obéissant serviteur

« Freudenrych banneret

« Berne ce 16 janvier 1766. »

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