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14/09/2021

deux puissances. Il n’y en a qu’une, madame, et c’est celle qui est bienfaisante

... Or bien faire ne me semble pas du tout le nerf de votre programme Mme Le Pen , non plus que ceux de Mme Hidalgo et de Mme Pécresse aux intentions irréalistes . Si ça peut vous rassurer , mesdames, les programmes masculins ne sont pas encore bien performants, ni attirants pour une majorité .

La citation du jour... | Le chat geluck, Chat humour, Dessin humoristique

Pour mémoire .

 

 

« A Catherine II, impératrice de Russie

À Ferney, par Genève, 21 juin 1766

Madame,

C’est maintenant vers l’étoile du Nord qu’il faut que tous les yeux se tournent. Votre Majesté Impériale a trouvé un chemin vers la gloire, inconnu avant elle à tous les autres souverains. Aucun ne s’était avisé de répandre des bienfaits à sept ou huit cents lieues de ses États. Vous êtes devenue réellement la bienfaitrice de l’Europe, et vous avez acquis plus de sujets par la grandeur de votre âme que d’autres n’en peuvent conquérir par les armes.

Il y a peut-être de l’indiscrétion à oser implorer la protection de Votre Majesté pour les Sirven, après les bontés dont elle a comblé la famille Calas. Je sais ce que Votre Majesté fait de grand et d’utile pour ses peuples. Ce serait se rendre coupable envers eux que de vous supplier de détourner pour une malheureuse famille du Languedoc une partie de la source des biens que vous répandez en Russie. Je ne prends la liberté de vous écrire, madame, que pour vous prier de modérer vos bontés. Le moindre secours nous suffira. Nous ne demandons que l’honneur de placer votre auguste nom à la tête de ceux qui nous aident à écraser le fanatisme et à rendre les hommes plus tolérants et plus humains.

J’ai une autre grâce à demander à Votre Majesté, c’est de daigner permettre que je communique le mémoire dont elle m’a honoré au sujet de cet évêque de Rostow 1 puni pour avoir imaginé qu’il y avait deux puissances. Il n’y en a qu’une, madame, et c’est celle qui est bienfaisante.

Je suis avec le plus profond respect et la plus vive reconnaissance,

madame,

de Votre Majesté Impériale

le très humble, très obéissant et très obligé serviteur

Voltaire. »

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