16/01/2022
Je suis en bonnet de nuit
... Et à poil(s).
« A Pierre-Michel Hennin
[vers octobre 1766]
Notre hôpital, monsieur, est très sensible à votre charité. Maman 1 est affligée d’un rhumatisse, et ne peut faire aucun exercisme 2. Pâté 3 est accouchée d’un faux germe, comme certaine Julie du sieur Jean-Jacques ; mais elle n’en est que plus belle. Cornélie-Chiffon est garde-malade. Je suis en bonnet de nuit. Père Adam trotte. Nous sommes tous également pénétrés de vos bontés. Mettez mon cadavre et ce qui me reste d’âme aux pieds de monsieur l’ambassadeur. Mille tendres et respectueux remerciements.
V. »
1 Mme Denis .
2 La forme rhumatisse commence à être sentie comme populaire, d'où le jeu de mots sur exercisse par hypercorrection cette fois .
3 Agathe Frik, de Fahsneim en Alsace, cuisinière et femme de chambre Mme Denis. Voltaire l'avait mariée à Etienne Perrachon, de Ferney. C'est la belle Agathe, dont parle Grimm : « Agathe, ô belle
-Agathe... » Elle accouchera d'un gros garçon à la fin de 1770, ce qui fera dire au poète : « Nous ne savons plus où mettre notre marmaille. Dieu nous bénit. » Correspondance inédite de Voltaire avec M. Hennin (Paris, Berlin, 1825), p, 248. Lettre de Voltaire à Hennin,le saint jour de Noël (25 décembre).
Voir : https://archive.org/stream/voltaireetlasoc07desn/voltaireetlasoc07desn_djvu.txt
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