25/02/2022
Et puis l’alibi, l’alibi, il est si nécessaire !
... Si nécessaire que même ce triste sire Poutine s'est fendu d'un alibi pour bombarder l'Ukraine : celle-ci aurait voulu envahir la Russie ! Au royaume des pourris il est empereur, mais il vient de faire un pas de trop .
« A Charles-Augustin Ferriol, comte d'Argental
et à
Jeanne-Grâce Bosc du Bouchet, comtesse d'Argental
24 novembre 1766 1.
Y a-t-il un amant qui écrive plus souvent à sa maîtresse, un plaideur qui fatigue plus son avocat, que je n’excède mes anges ?
En voilà encore, des corrections, et de très bonnes, ou je me trompe beaucoup. Mais ce sont les dernières, n’est-ce pas ? Oui, je le crois, à moins que vous ne trouviez que le nom de Smerdis est trop souvent répété dans une même tirade, et alors on met « le roi » au lieu de « Smerdis »2.
Maman Denis a relu encore, et jure que je n’ai jamais rien fait de plus neuf et de plus passable : et je pense comme elle. Pour l’amour de Dieu, pensez comme nous. Avouez tout, faites réussir tout, marchez tête levée. Deux vieillards en robe, des bergers troussés, des Persans magnifiques, des contrastes perpétuels, un intérêt continu, du spectacle, du naturel, des mœurs vraies et piquantes, une catastrophe attendrissante, déchirante et terrible ! Les comédiens en sauraient-ils assez pour faire tomber tout cela ?
Et puis l’alibi, l’alibi, il est si nécessaire !
Respect et tendresse. »
1 Toutes les éditions donnent cette lettre à l’année 1772 ; c’est une faute. (Georges Avenel)
2 Ce mot aux consonances suspectes sera remplacé finalement par Athamare .
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