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13/07/2023

Vous vous plaignez pendant que vous me rendez seul à plaindre

... Du président à Pap Ndiaye : encore une fois Emmanuel Macron doit soutenir un ministre qui dérape, au risque de déplaire : https://www.lefigaro.fr/politique/elisabeth-borne-recadre...

Pap Ndiaye critique CNews, Emmanuel Macron défend sa liberté d'expression  sans valider son propos

Dur dur de jouer solidaire quand on est président de bras cassés !

 

 

« A Joseph-Marie Balleidier

21 [décembre 1767] 1

Le sieur Raffo 2 , notaire , a copié chez vous exactement les prétendus pouvoirs que vous êtes imaginé avoir été donnés par moi pour dépouiller Monpitan de sa carrière, et pour le faire punir comme usurpateur . Ces prétendus pouvoirs sont des lettres dont la plupart même ne sont pas signées, et ne sont pas écrites de ma main . Elles disent que ni Grenier ni Monpitan qui exploite la carrière ne doivent point passer par les chemins défendus . Or le petit chemin de Genève était défendu alors par ordre du roi . Ces lettres écrites à M. Cramer énoncent donc positivement que Monpitan a droit d'exploiter sa carrière . M. Cramer se plaint qu'après avoir tiré la pierre Monpitan gâte le chemin . Je donne donc à M. Cramer tout pouvoir d’empêcher Monpitan d'endommager ce chemin . Je ne lui ai jamais donné pouvoir d'agir en mon nom . Il n'y a pas un mot dans mes lettres qui fasse seulement soupçonner que Monpitan ne doit pas tirer sa pierre .

Vous vous plaignez pendant que vous me rendez seul à plaindre, pendant que vous me rendez la fable de mes vassaux et que vous me couvrez de confusion … Je ne puis lui ôter son bien ; cela est absurde et inique . Cependant, sans me consulter, sans m'écrire, vous le faites assigner comme usurpateur, comme voleur ( car c'est la même chose ) , vous le faites condamner à mon insu par le juge de ma terre qui est en Franche-Comté . Je n'apprends ce procès que par le cri public et par l'assignation qu'on me donne . Tous les habitants sont soulevés ; tous disent que j'ai plaidé contre ma signature et que j’ai fait condamner injustement un de mes vassaux . Voilà le précipice où vous m'avez jeté, pour avoir agi en mon nom sans aucun ordre de moi . Il est inouï qu'on ait jamais fait un procès d'un autre sans ordre exprès . Le parlement de Dijon punirait sévèrement cette prévarication . Vous ne devez pas perdre un moment pour engager M. Cramer à terminer cette affaire si désagréable pour lui et pour moi . Il faut que vous engagiez le sieur Dulcis à suspendre jusqu'à ce que tout soit apaisé . Il est clair que vous avez poursuivi sans un ordre ; il est clair que vous avez exposé précisément le contraire de ce qui est dans mes lettres à M. Cramer, puisque j'y dis expressément que Monpitan exploite la carrière . Il est clair que vous avez fait condamner Monpitan comme usurpateur sans m'en dire un seul mot . Vous êtes en faute envers moi et envers la justice . Prenez l'accommodement entre M. Cramer et Monpitan, et arrêtez la poursuite du sieur Dulcis . »

1 Édition Vézinet A. (limitée au premier paragraphe ) et Vézinet .

2 Le mot est écrit Rafot dans la lettre du 25 décembre 1767 au duc de Wurtemberg .

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