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09/03/2025

des contretemps que je ne pouvais pas prévoir me mettent dans la nécessité de vous demander encore cent louis

... Oui, cher président et chers ministres, vous allez trouver le moyen de nous faire payer l'effort de guerre nécessaire par tout moyen que vous allez imaginer, pourvu que le mot d'impôt supplémentaire  ne soit pas prononcé ; ça aura la couleur de l'impôt, le goût de l'impôt, mais ça ne sera pas de l'impôt, évidemment .

 

 

« A Guillaume-Claude de Laleu

Secrétaire du roi, Notaire

rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie

à Paris

30è auguste 1769 à Ferney 1

C'est bien malgré moi, monsieur, que je vous importune encore, mais des contretemps que je ne pouvais pas prévoir me mettent dans la nécessité de vous demander encore cent louis . Permettez-moi de les tirer sur vous . Je vous aurai l'obligation de me délivrer d'un embarras très pressant . Je vous enverrai incessamment un certificat de vie . J'ai été si malade pendant un mois entier que je n'ai pas cru que je fusse en droit de demander ce certificat . Je me flatte que le coup porté à la Compagnie des Indes n’empêchera pas qu'elle ne paie les rentes viagères qu'elle doit .

J'ai l'honneur d'être avec bien de la reconnaissance, monsieur, votre très humble et très obéissant serviteur

Voltaire. »

1 Original signé, cachet D sur P.D., et autre cachet rouge, mention : « Renvoyez vieille rue du Temple ».

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